Avis aux consommateurs. Approvisionnez-vous en bougies, groupes électrogènes et autres alternatives à l'électricité. Car il y a un réel risque de retour des délestages intempestifs.
Le pays pourrait encore se retrouver dans le noir. Et on ne sait pas pour combien de temps. Car, d'après notre source qui s'est réfugiée sous le couvert de l'anonymat, il risque d'y avoir un déficit sur le réseau électrique national, entraînant du coup les délestages intempestifs. ‘En tant que citoyen, j'estime qu'il est de mon devoir d'alerter les pouvoirs publics parce qu'il risque d'y avoir un problème de distribution du courant électrique dans ce pays. Pour la simple raison que la centrale de 40 mégawatt (Mw) de la société Agreko qui se trouve au Cap des Biches, est à l'arrêt parce que le contrat qui la lie à la Société nationale d'énergie électrique du Sénégal est arrivé à expiration depuis hier (jeudi, Ndlr) à zéro heure. Et d'après nos renseignements, la Senelec n'est pas prête à renouveler le contrat, alors qu'il y a une indisponibilité de 40 Mw à la centrale du Cap des Biches. Ce qui risque de plonger à nouveau le pays dans des coupures d'électricité répétitives et incessantes’, a expliqué la source au cours d'un entretien téléphonique.
Une information confirmée dans la soirée par le secrétaire général adjoint du Syndicat autonome des travailleurs de l'électricité (Satel). ‘Je confirme que le contrat qui lie la Senelec et la société Agreko est arrivé à terme. Et la Senelec n'aurait pas l'intention de renouveler ce contrat’, a soutenu Souleymane Souaré joint au téléphone. Comme explication à cette réticence de la Senelec, le syndicaliste a évoqué la cherté de la location qui s'élève à 1,5 milliard de francs Cfa par mois. Ce qui, à son avis, est très lourd pour la Senelec qui ne peut plus continuer à supporter ce coût exorbitant.
Il en découlera alors l'accentuation du déficit de production d'électricité dont souffre déjà la Senelec. Laquelle va se répercuter sur les consommateurs avec les délestages qui ne vont pas manquer pour cette raison. Aussi, le secrétaire général adjoint du Satel invite-t-il l'Etat à relayer la Senelec dans la prise en charge du coût de la location des machines de la société Agreko. D'autant que, estime-t-il, c'est son rôle.
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