Lors de son point de presse d’avant-hier, le Directeur général de la Senelec, Samuel Sarr, a parlé de défaillances conjoncturelles pour expliquer les coupures fréquentes d’électricité. Et pointé du doigt ce qu’il a appelé, «l’inconstance de la Société africaine de raffinage qui, récemment, n’a pu fournir les turbines de la Senelec en matières premières», et qui, comme il le souligne, «fait preuve de difficultés à garantir la suffisance des stocks en combustible».
Une conjoncture donc, qui aurait provoqué une perte de production de 150Mw pour l’entreprise, «soit 50% de demande» poussant sa société à effectuer des délestages pour assurer l’équilibre production–demande (voir Le Quotidien n°960 d’hier).
Selon une source interne à l’entreprise de raffinage, mais qui a préféré parler sous le sceau de l’anonymat, afin «d’attendre le bon moment» : «La Senelec doit à notre société 6 milliards de francs Cfa depuis le 27 février dernier. Samuel Sarr raconte n’importe quoi. Il y a même d’autres choses. Dans le contrat qui nous lie à la Senelec, nous devons leur fournir 25% de leur consommation. Mais comme elle n’est pas en odeur de sainteté avec les autres distributeurs, c’est chez nous qu’elle vient se ravitailler. Pour le fuel par exemple, nous leur donnons plus que ce à quoi ils ont droit chez nous.»
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