Espace Uemoa : Le choc pétrolier hausse l’inflation

L’évolution de la conjoncture économique a été marquée, dans l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), par la persistance des pressions liées à l’évolution des prix et à l’expansion des crédits à l’économie, dans un contexte de croissance fragile.

Selon le communiqué de presse de la BCEAO, au cours des six premiers mois de l’année 2006, le taux d’inflation est resté à un niveau élevé, en raison essentiellement du choc pétrolier. ‘’A la fin juin 2006, le taux d’inflation en moyenne, s’est établi à 2,8 % ; au-delà de l’objectif de 2,0 %. Ainsi, note le communiqué, l’évolution à court terme sera déterminée par l’orientation du prix sur les marchés céréaliers et les répercussions des tensions sur le cours du pétrole.

Relativement à la situation monétaire, elle est caractérisée par une expansion de la liquidité globale, principalement alimentée par les crédits à l’économie, poursuit le communiqué. Ainsi, à la fin avril 2006, la masse monétaire s’est accrue de 8,1 % en glissement annuel, contre 5,0 % un an plutôt. Quant à la progression des financements bancaires au secteur privé, elle serait cependant ramenée, en glissement annuel, à 6,4 % en mai 2006 contre 8,9 % en avril 2006. De l’avis de la Bceao, les dernières estimations laissent apparaître que le taux de progression du produit intérieur brut de l’Union en 2006 serait un léger retrait par rapport aux prévisions initiales, en liaison notamment avec le niveau élevé du cours du pétrole.

A cet égard, la Banque centrale reste vigilante quant à l’évolution prévisible de la situation économique et financière, en particulier l’impact des cours du pétrole sur les prix intérieurs, le déroulement des campagnes agricoles, la tendance des crédits à l’économie et la situation du marché des titres. C’est la raison pour laquelle, durant la semaine du 24 au 30 juillet 2006, elle a décidé de maintenir le statu quo dans l’utilisation des instruments de politique monétaire. A cet effet, les taux directeurs de la Bceao ont été fixées à 4,50 % l’an pour le taux d’escompte et 4,00 % l’an pour le taux des pensions. Qui plus est, aucune modification n’a été apportée au dispositif des réserves obligatoires.