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Economie

Habib Mbaye, ministre-conseiller à la Présidence de la République : " Wade et sa vision des banques..."

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Habib Mbaye, ministre-conseiller à la Présidence de la République : " Wade et sa vision des banques..."

Dans l’interview qui suit, Habib Mbaye, ministre conseiller du président Wade, chargé de l’Economie et des Finances, évoque avec nous les entraves du commerce-interafricain. Il est interrogé par le journal économique Les Afriques en marge du Forum Afrique-Developpement qui s'est tenu à Casablanca à la fin du mois d'avril.

Les Afriques : Monsieur le ministre, quels sont les enseignements à tirer de la rencontre Afrique-Développement ?

Habib Mbaye : Tout d’abord, au nom du Sénégal, au nom du président de la République et au nom du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, que je représente, je tiens à transmettre mes salutations et remerciements à SM le Roi Mohammed VI et au peuple chérifien dans son ensemble. Afrique Développement est une initiative d’envergure.

De 500 participants prévus au départ, il y a eu une affluence telle, qu’il a fallu, d’après les organisateurs, recevoir plus de 400 personnes supplémentaires dans des salles connexes. Si la réussite a été dans la quantité, elle l’a été aussi dans la qualité des participants et des débats, riches et variés. Pour la première fois, on a rassemblé autant de chefs d’entreprises sous un même chapiteau pour parler des moyens de promouvoir les échanges interafricains.

LA : Dans votre intervention, vous avez notamment parlé de la faiblesse du commerce interafricain. Qu’est-ce qui explique cette faiblesse ?

HM : Le commerce interafricain, qui représente actuellement 10% des échanges du continent, est inscrit sur une tendance haussière. Selon les projections, ce taux devrait doubler dans les deux prochaines années. Quant au diagnostic expliquant la faiblesse des échanges, il est aussi connu ; toutes les infrastructures africaines destinées au commerce sont tournées vers l’Europe, l’Amérique, le Moyen-Orient ou l’Asie. Quand le président Wade parle, au Nepad, du développement des infrastructures et de l’autoroute Dakar-Djibouti, c’est justement pour accélérer le commerce intra-africain, en corrigeant les distorsions nées du commerce Nord-Sud, qui cloisonnent les pays africains entre eux.

LA : Votre pays, le Sénégal, a un taux de bancarisation particulièrement faible. Comment y remédier ?

HM : Dans sa vision réaliste, le président Wade exige des banques de se réunir et d’échanger avec les différents acteurs sur les différents termes de crédit que sont la demande, l’offre et le coût. L’objectif majeur est de travailler sur des rendements d’échelle, en multipliant la demande de crédit satisfaite par une plus grande offre ; ce qui aboutira nécessairement à une baisse du coût de crédit. L’objectif est de familiariser les populations sénégalaises au compte bancaire et à ses avantages, notamment en créant, ou en favorisant, la vulgarisation des cartes bancaires, de la monnaie scriptural. D’ailleurs, on pense à légiférer pour exiger que tous les paiements salariaux passent par un compte bancaire. Le relèvement du taux bancaire au Sénégal est donc rendu possible grâce à la vision du président Wade et à la présence de banques comme Attijariwafa Bank, présente partout en Afrique, et qui accepte d’accompagner les femmes et les hommes d’affaires et les projets, parfois avant même leur naissance.

LA : Vous êtes banquier à la base. Pensez-vous que le coût du risque en Afrique est un facteur bloquant pour l’implantation des banques étrangères ?

HM : Mes premiers cours de finance rappelaient cette maxime : « no pain, no gain ». Et comme vous le savez bien, le risque est corrélé au rendement. L’Afrique offre les rendements les plus élevés pour les IDE étrangers. Nous sommes à un taux de 19,4%, contre 18,1% au Moyen-Orient, 15,1% en Asie pacifique et 10,1% en Europe. S’agissant du risque, on note une grande évolution. Les principaux risques étaient liés aux transferts des capitaux. L’implantation des grands réseaux bancaires, comme Attijariwafa Bank, permet d’atténuer ce problème.



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