La recapitalisation des Industries chimiques du Sénegal (Ics) préoccupe au plus haut point les travailleurs de ladite boîte. Ces derniers, après avoir déploré les lenteurs notées dans ce dossier, dénoncent le silence et les hésitations qui caractérisent le processus enclenché avec les Indiens dans le cadre de ce dossier.
Les lenteurs notées dans le processus de recapitalisation des Industries chimiques du Sénégal (Ics) inquiètent au plus haut point les travailleurs desdites industries. En effet, dans un communiqué qui nous est parvenu hier, ils fustigent l’absence de communication qui entoure ce dossier, alors que «depuis trois ans, disent-ils, ils s’accrochent à l’espoir d’une recapitalisation». Ces travailleurs sont convaincus que des basses manœuvres sont ourdies pour les «tuer à petit feu», afin d’achever «la sale besogne de Jérôme Godard».
Egalement conscients des difficultés qui étouffent les Ics, les travailleurs disent avoir «fait le choix de lutter, tout en concédant aux autorités et à la direction générale de l’entreprise le souci de ne pas gêner les négociations engagées avec Iffco et l’Etat indien en vue de la recapitalisation», lit-on dans le communiqué.
Revenant sur l’absence de communication, les travailleurs affirment que «le silence et les tergiversations qui caractérisent le processus déroulé avec les Indiens dénotent d’une nébuleuse» qu’ils ne peuvent plus endurer. D’ailleurs, rappellent-ils, dans le communiqué : «Les récents évènements survenus lors de la «réunion» du Conseil d’administration le 8 septembre à Paris, nous forcent à briser le silence pour exposer la situation du jour.» Dans le lot, ils notent «l’absence d’une discussion libre et la dénégation du droit de suggestion». En sus, ils déplorent les propos tenus par le Premier ministre Hadjibou Soumaré, lors de sa Déclaration de politique générale, sur la date butoir du processus de recapitalisation des Ics. «C’est une illustration majeure de l’inquiétude des travailleurs qui n’en reviennent pas d’apprendre que l’échéance du 30 septembre est repoussée au 31 décembre 2007», lit-on encore.
Les travailleurs des Ics ont aussi soulevé les «difficiles» conditions dans lesquelles ils travaillent. Telles que «les conditions d’exploitation et de transformation du phosphate en acide phosphorique et engrais», qui sont devenues «dérisoires du fait d’un manque d’équipements criard.»
A propos de la prorogation du processus de recapitalisation, les travailleurs «redoutent l’arrêt des installations». Ainsi, ils souhaitent un soutien financier et appellent l’Etat du Sénégal et Iffco «à plus de célérité dans la finalisation du processus de recapitalisation».
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