Les mêmes sources révèlent qu’à l’origine de cet imbroglio se trouve une société française appelée Roullier. Derrière celle-ci se trouverait le fils du président de la République. Karim Wade est accusé à tort ou à raison d’être le parrain de Roullier qui n’a, à en croire nos interlocuteurs très proche du dossier, aucune expérience dans la mine ou l’acide phosphorique. La société française s’active dans les fertilisants complexes. Roullier et M. Wade seraient aujourd’hui en parfaite intelligence. Le fils du chef de l’Etat aurait participé au financement de Roullier pour la reprise des Ics. Des fonds provenant de Dubaï (près de 80 millions de dollars) seraient aujourd’hui mobilisés pour cette opération qui a fini d’irriter les Indiens. L’Etat indien a d’ailleurs repris ses droits dans le capital des Ics. Iffco étant dans l’incapacité de rembourser les financements consentis par l’Etat indien, ce dernier se retrouverait aujourd’hui avec 25 %.
L’intervention de Karim Wade dans ce dossier est un secret de polichinelle. Récemment, il avait tenté d’en faire de même avec le Marocain Charaf. Autres personnes citées dans ce dossier Bibo et Me Razeck Bourgi. Le premier a été d’ailleurs cité dans l’affaire dite des chantiers de Thiès. Bibo avait contracté un prêt de 2 milliards auprès de la Cbao, avec une garantie de l’Etat sénégalais par le biais de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Pape Diop. Quant à Me Razeck Bourgi, avocat des Ics, il est toujours impliqué dans ce dossier. Il ne serait d’ailleurs pas étranger au contentieux avec l’homme d’affaires français, Jérôme Godart. Le dossier des Ics a contribué à envenimer les relations entre Macky Sall et Karim Wade. La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la crise des Ics et l’audition avortée de l’Anoci ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
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