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Economie

Inflation galopante : L’Unacois indexe le train de vie de l’Etat

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Inflation galopante : L’Unacois indexe le train de vie de l’Etat

Les opérateurs économiques ne veulent pas être tenus pour responsables de la pénurie du riz que subit actuellement le peuple sénégalais. Ils ont par contre indexé le gouvernement à qui ils reprochent de ne pas honorer ses engagements de verser la subvention qui leur permettrait de relancer leur activité. Ils indiquent, par ailleurs, que le train de vie de l’Etat contribue fortement à la cherté de la vie. 
 
Dans leur volonté de dégager toutes leurs responsabilités dans la situation que vit le peuple sénégalais, les membres de l’Unacois jappo ont rejeté sur le dos de l’Etat, les maux qui leur sont collés. En particulier le défaut d’être à l’origine de la pénurie de riz qui affecte le pays.  Ils ont hier, lors de leur conférence de presse, clamé  haut et fort  qu’il n’y a pas «de pénurie de riz». Seulement, ils disent être dans l’impossibilité de vendre leur produit à cause d’un manque de fonds. «Nous avons des stocks de riz qu’on ne peut pas vendre tant que le trésor ne nous en donne pas l’autorisation», confie Mame Bou Diop, le secrétaire général de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal. Pour lui, la situation actuelle que vivent les populations tient à la mauvaise politique du gouvernement, en ce sens que les pouvoirs publics n’ont pas honoré leurs engagements de payer la subvention sur le riz.
L’Etat, assurent les commerçants, qui tenaient hier un point de presse, leur avait promis de verser la subvention une semaine après la vente. Un engagement qu’il n’a pas honoré. Et aujourd’hui, il se trouve que les commerçants, après avoir payé leurs traiteurs avec leurs propres économies, ne sont plus en mesure de vendre le riz à bas pris.  Dès lors, ils n’attendent que leur subvention pour inonder le marché du riz qui encombre leurs entrepôts.
Au reproche qui leur est fait de détenir par devers eux 75 mille tonnes de riz, soit l’équivalent de six bateaux, qu’ils auraient dissimulé à Touba, les commerçants apportent un démenti. «Vous vous rendez compte que c’est faux», martèle leur secrétaire général,  qui s’interroge : «Où est-ce qu’on peut mettre des milliers de tonnes à Touba et dans les environs ? On ne peut pas les transporter ni par dos d’ânes ni par camions ou par bateaux sans être vus.» Et son collègue Moustapha Lô d’estimer qu’il n’est pas normal  d’inventer des choses juste dans l’intention de faire du tort à autrui. Pour lui, le mieux c’est de chercher des solutions au lieu de tenir des propos qui fâchent. Il pense que par cette réaction, le souci du gouvernement est de mettre à mal les populations avec les commerçants. Alors que pour lui, c’est l’Etat qui se réfugie derrière les cours mondiaux des matières premières pour justifier la cherté de la vie.
Les commerçants  pensent que le riz n’est pas le seul problème auquel le peuple est confronté. Il y a l’essence qui, pour eux s’il coûte cher aujourd’hui, cela est dû au train de vie dispendieux de l’Etat. Il en est de même de l’électricité.  
D’ailleurs, les commerçants ont aussi révélé que le gouvernement doit bénéficier d’un don en riz, mais s’il tarde encore à entrer en possession de ce riz, c’est parce qu’il doit au  fournisseur de l’argent qu’il n’a pas encore payé. Les opérateurs économiques ont déploré par la même occasion, leur absence lors du dernier conseil interministériel auquel ils n’étaient pas conviés, alors que se disaient des choses les concernant. Car, ils pensent que l’Etat doit se rapprocher des commerçants pour qu’ensemble ils réfléchissent sur les voies et moyens de contribuer au développement du pays. Pour Mame Tamsir Niane, un commerçant, «il est facile de développer le Sénégal, il suffit seulement d’écouter les personnes qu’il faut».
Invitant le gouvernement à faire de l’Agriculture pour une autosuffisance alimentaire, il suggère de donner des terres à des opérateurs et de dispatcher les cultures à travers les régions du Sénégal selon ce que les terres peuvent produire. Les opérateurs économiques ont réitéré leur souhait de voir les filières de l’huile et du sucre libéralisées.

<17>[email protected]



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