D’abord, le renforcement de l’intégration nationale avec des routes intérieures. Ensuite, celui de l’intégration sous-régionale et régionale avec les corridors vers le Mali, la Mauritanie voire le Maroc. Il y a aussi la marche du Port autonome de Dakar vers la première place des aménagements de ce type en Afrique de l’Ouest. Enfin, la création d’emplois et la qualité de vie. La contribution de la Bad est essentielle. Un engagement aux côtés du Sénégal salué par le ministre d’Etat chargé de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, Karim Wade, en visite à Tunis, au siège de l’institution bancaire africaine.
« La Banque africaine de développement participe aux plus importants projets d’infrastructure en cours de réalisation dans mon pays, notamment l’aéroport, le port, l’Autoroute à péage et un certain nombre de projets dans le secteur de l’Energie qui nous permettront véritablement d’en faire des instruments de lutte contre la pauvreté et de création d’emplois ».
Ces mots de Karim Wade traduisent l’excellence de la coopération entre l’institution bancaire africaine et l’Etat du Sénégal. Selon la newsletter de la Bad reçue en fin de semaine dernière, le ministre d’Etat chargé de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures a tenu ces propos au cours d’une entrevue avec le président du Groupe de la Bad, Donald Kaberuka, mardi dernier, à Tunis. C’était en présence l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie, Chérif Oumar Diagne.
Depuis octobre 1972, la Banque africaine de développement a financé 90 opérations pour des engagements nets représentant environ 507 milliards de francs Cfa octroyés sous forme de prêts (97,1%) et de dons (2,9%). Ces chiffres ne tiennent pas compte des projets multinationaux.
Le ministre sénégalais s’est appesanti sur la nature de la coopération qui cadre parfaitement avec la politique de l’Etat du Sénégal en matière d’infrastructures. Cet engagement de la Banque auprès des pouvoirs publics contribue à la lutte contre la pauvreté par la création d’emplois et le renforcement des secteurs de la production. En perspective, il y a l’objectif de faire du Port autonome de Dakar le premier de la sous-région. Enfin, ces projets éliminent les frontières entre les pays de l’espace sous-régional à travers l’ouverture de corridors aussi bien vers les pays limitrophes comme le Mali et la Mauritanie que vers le Maroc. Ces infrastructures sont des instruments qui consolident l’intégration économique. Une position partagée par Frédéric Korsaga, l’administrateur de la Bad, en ces termes : « « Tous ces projets donneront un véritable coup d’accélérateur à l’économie sénégalaise ».
Répondant plus tard à une question sur les projets de l’Etat sénégalais, M. Wade dit : « J’ai la conviction qu’il est important que le président Kaberuka vienne participer, à nos côtés, non seulement au lancement, mais à la réception de l’inauguration de la première phase du terminal à conteneurs de Dakar. Comme vous savez, avec la mise en concession du port de Dakar avec Doubaï Port, troisième opérateur mondial, avec l’appui de la Banque africaine de développement, le Sénégal, en douze mois, a récupéré 30 ans de retard et aujourd’hui, nous sommes en passe de devenir le premier port de la sous-région, aussi bien en termes d’efficacité, que d’équipement et de volume d’opérations ».
Dans le moyen terme, la Banque inscrit dans ses missions la construction d’infrastructures selon son président, Donald Kaberuka. Il « encourage le Sénégal tout comme les autres pays africains à s’investir davantage dans le secteur ». Pour les prochaines années, selon lui, « la Bad accompagnera le Sénégal dans sa quête pour la consolidation de ses acquis et pour la promotion de son développement ». Ces actions méritent d’être connues aussi bien des décideurs que du grand public, estime le ministre d’Etat chargé de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. « Nous menons d’intenses activités de communication, pour renforcer la visibilité de la Bad sur le terrain et je crois qu’il est important que le président Donald Kaberuka vienne participer, non seulement au lancement, mais aussi à la réception de la première phase du terminal à conteneurs du port de Dakar », souligne Karim Wade.
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