M. Soumaré, qui présidait la réunion périodique entre son pays et ses bailleurs de fonds, a déclaré que le Sénégal a obtenu des résultats appréciables dans la réforme de l'environnement des affaires.
"Le Sénégal figure parmi les dix premiers pays réformateurs au monde", a-t-il dit, citant le dernier rapport annuel "Doing Business" de la Banque mondiale.
Le chef du gouvernement sénégalais a lancé un appel aux bailleurs de fonds pour qu'ils contribuent au financement du secteur agricole qui renferme des potentialités réelles et porteur de grandes capacités de création d'emplois et de distribution de richesses au niveau des populations les plus vulnérables.
Selon lui, les prévisions de récolte de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance (GOANA) permettent de dire que le Sénégal a entamé sa marche vers l'autosuffisance alimentaire.
Il a indiqué que les produits céréaliers, dont les récoltes sont estimées à 1,8 million de tonnes, ont augmenté de 136%, tandis que la production arachidière dont la hausse est estimée à 95% se situe à 726.000 tonnes.
Par ailleurs, M. Soumaré a annoncé la révision de la TVA dans une fourchette comprise entre 5 et 10% pour le secteur du tourisme, contre 18% actuellement, et le démarrage des travaux d'aménagement de nouvelles zones touristiques du pays.
Il a aussi annoncé l'adoption d'un nouveau cadre juridique et fiscal plus favorable au développement de l'aquaculture.
M. Soumaré a aussi évoqué la question de la dette intérieure de son pays que certains acteurs économiques estiment à au moins 300 milliards de francs CFA.
Il a affirmé que l'Etat avait dû renoncer à 160 milliards de francs CFA de droits et taxes pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages face à la hausse des prix des produits pétroliers et alimentaires.
"C'est cela qui a induit une forte pression sur les finances publiques et des retards dans le paiement des créances dues aux entreprises, a-t-il déclaré, avant de rappeler que le Sénégal s'était fait violemment critiquer, en particulier par le FMI, pour avoir mis au point cette politique de subvention des denrées de première nécessité durant la crise alimentaire.
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