Me Abdoulaye Wade sur les changements climatiques en Afrique: « Le plan Jaxaay, une réponse à la lutte contre la pauvreté »

Le plan Jaxaay a séduit, plus d’un. Hier, le chef de l’Etat sénégalais est revenu sur ce projet qui a métamorphosé la banlieue. Beaucoup de familles pauvres ont été ainsi relogées dans des maisons « belles » à un prix modique. Une réponse à la pauvreté qui est un « bouquet de manques ». Me Abdoulaye Wade apportait sa contribution lors de la conférence sur les changements climatiques.

Les populations doivent faire face à des phénomènes naturels qui surviennent souvent sans crier gare. Hier, le Sénégal abritait la conférence sur les changements climatiques en Afrique. Devant l’assistance, le Père de l’alternance est revenu sur le plan jaxxay. Jaxayy qui signifie aigle. Car pour Me Wade, « l’aigle voit tout ». Ce projet a redonné l’espoir à des centaines de familles démunies qui s’étaient installées « dans la maison de l’eau ». Lors de ces inondations, l’eau « est venue récupérer sa maison », plongeant ainsi des vieux, des jeunes dans le désarroi. Ces inondations de 2003 ont ainsi permis au locataire de l’avenue du Poète d’avoir une belle idée. Grâce au soutien d’entrepreneurs et avec un coup de pouce de l’Etat, de belles bâtisses à bas prix ont remplacé les « masures et les baraques ». Dans la même lancée, le Président Abdoulaye Wade demandait aux autorités de l’administration territoriale de ne plus laisse les populations habiter dans « les bas fonds ». Ces maisons coûtent 25 à 35 mille francs par mois pendant 20 ans. Un Africain venait ainsi d’élaborer une « stratégie ». Tout en profitant aussi de cette occasion pour régler le concept de pauvreté. Pour Me Abdoulaye Wade, par ailleurs coordonnateur du volet environnement pour l’Afrique, la pauvreté est un bouquet de manques. Dans son speech, il est revenu sur ces besoins. Les populations ont besoin de « toits sains », sinon, c’est la belle étoile. Les besoins aussi sont l’accès à une nourriture saine, à une eau potable, aux soins de santé, à l’éducation, et à un meilleur environnement. Autant de choses nécessaires pour de meilleures conditions de vie. C’est pourquoi Me Abdoulaye Wade a endossé sa tenue de géographe pour faire un exposé sur les changements climatiques. Le vieux continent est ainsi invité à participer à l’effort mondial dans la défense de l’environnement, et, la prise en charge des paramètres actuels ou futurs est indispensable dans les plans nationaux de développement. La grande muraille qui va de Dakar à Djibouti, est aussi une autre réponse. Les chocs climatiques exposent des millions de personnes, surtout celles qui vivent dans la précarité. « Nous sommes donc obligés de nous adapter », souligne le président sénégalais. Rappelons que les projections sur l’ampleur et les conséquences vont peser sur les générations actuelles et futures. L’effondrement des systèmes agricoles dues aux sécheresses accrues, la récurrence des inondations et tempêtes dans les zones côtières, la recrudescence de maladies qui accompagnent ces phénomènes sont autant de points rouges qui figurent dans le dernier rapport sur le développement humain. En conclusion, Me Abdoulaye Wade a suggéré aux séminaristes de faire du tourisme, pour mieux s’imprégner des réalités. Il avait fait la proposition alors qu’il était ministre d’Etat dans le gouvernement de Diouf. N’est-ce donc pas Wade, qui aurait lancé le concept, tourisme chez l’habitant ?