NOUVEAUX MINIBUS : Les usagers en redemandent

Deux mois après l’introduction de 55 nouveaux minibus dans le transport public à Dakar, leur exploitation semble donner beaucoup de satisfaction aux usagers qui souhaitent l’extension de cette opération à l’ensemble du parc.

Gare de Petersen, 15 heures. Le soleil darde ses rayons et la foule d’hommes, de femmes et d’enfants qui fourmille sur les lieux est toute en sueur. Sur le visage, on se passe le mouchoir sans discontinuer. A côté des cars rapides et “ Ndiaga ndiaye ”, des minibus forment un nouveau décor. Ils sont disposés les uns après les autres et par ligne. Il y a la ligne 1, 2, 3, 4, 5, 24 et 25. Ils portent la marque “ Tata ” et sur leur portière gauche, il est inscrit en écritures noires et minuscules “ Association de financement des transporteurs urbains ”. Ceux qui sont là constituent une partie du lot des 105 véhicules neufs, mis en circulation depuis fin décembre 2005 à Dakar, dans le cadre du renouvellement des cars rapides et “ Ndiaga ndiaye ”. Ici, c’est un des deux terminus autorisés à ces minibus. Pour chaque ligne, il y a un second terminus déterminé en fonction de l’itinéraire desservi.

Un régulateur, M. Alioune Wélé, la trentaine révolue, met en position de chargement les minibus, selon leur arrivée. “ 15 minutes au plus tard, ils doivent s’ébranler, pleins ou pas. C’est la règle ”, indique-t-il, ajoutant qu’au niveau des arrêts, le minibus descend un client ou en prend. “ Il n’a pas le droit d’y perdre le moindre temps sous quelque prétexte que ce soit ”. Par vagues, les clients arrivent, montent à bord tranquillement. Ils paient auprès d’un receveur- en majorité des hommes mais aussi quelques jeunes filles- un ticket. Celui-ci est fixé à 100 francs Cfa, 125, 150 ou 175, selon la destination. Parcelles assainies, Ouakam, Yoff, Ngor, Khar Yalla, Guédiawaye et Pikine, Grand Yoff, Hlm Fass, Tilène, Médina, Grand Dakar, Niary Tally, Dieupeul, Liberté 2, 3, 4, 5, Jet d’eau, Point E, Fass Delorme, Fass Bâtiment, Vdn Foire, Fann, Diamalaye, etc, la liste est longue. Ensuite, le passager s’assoie sur une des 27 places assises ou occupe l’une des 15 places debout.

“ L’arrivée des minibus dans le transport public à Dakar nous satisfait grandement. Parce qu’avec ces nouveaux véhicules, maintenant nous sommes conduits jusqu’à destination, sans fractionnement du parcours, ni histoire avec l’apprenti et confortablement installés. A bord, il n’y a pas de voleur et on n’est pas importuné. Le souhait est que l’Etat, en l’occurrence le président de la République, Me Abdoulaye Wade, remplace tous les cars rapides et “ Ndiaga ndiaye ” encore en circulation dans le pays par d’autres minibus ”. Ces propos sont de M. Laba Thiam, policier à la retraite et domicilié à la Liberté IV.

Son collègue client qui répond au nom de Balla Moussa Sakho, habitant Derklé et opérateur économique de son état, renchéri qu’avec les minibus, il n’y a pas le “ Yakalé ”, un système bien propre aux cars rapides et “ Ndiaga ndiaye ” et qui consiste à transborder, sans leur consentement, les passagers à tout moment du trajet.

“ Cette initiative du gouvernement d’introduire les minibus dans le transport public est à saluer. Car, elle soulage aujourd’hui plus d’un dans les déplacements à Dakar surtout aux heures de pointe ”. Pour Thomas Seck, un habitant de Liberté V, les minibus sont plus confortables et plus rapides que les autres transports publics “ qui se caractérisent par leur vétusté et leur vieillesse ”.