L’homme d’affaires Jean-Claude Mimran, patron de la compagnie sucrière sénégalaise (Css) met les bouchées double pour «sucrer» le pays. En clair, il vient de débarquer 2200 tonnes de sucre sur le marché national dont 1200 à Dakar. La Css qui a été victime d’un incendie ayant occasionné un préjudice de deux milliards francs Cfa compte reconquérir le marché.
La Compagnie sucrière sénégalaise (Css) compte mettre fin à la pénurie du sucre. Et, pour preuve, Jean-Claude Mimran vient de débarquer 1200 tonnes de sucre sur le marché dakarois. La direction générale de la Css qui estime la consommation journalière de sucre sur le territoire national à 275 tonnes avance que «la situation est devenue à la normale». Surtout que Richard Toll a bénéficié de 1000 tonnes et la région de Dakar 1200. D’ailleurs, poursuit la direction, «le sucre en poudre sera disponible en quantité suffisante sur le marché dès la semaine prochaine». La compagnie sucrière souligne que la pénurie du sucre était liée à un incendie dans l’usine de production.
Toutefois, des commerçants jugent la quantité de sucre disponible sur le marché intérieur à la demande. «C’est insuffisant», soutiennent des importateurs. «1200 tonnes de sucre pour la région de Dakar, c’est une goutte d’eau dans la mer. On ne peut pas attendre une pénurie chronique et revenir avec 1200 tonnes. Il s’y ajoute que la pénurie du sucre a toujours existé. Le sucre n’a jamais été d’accès facile au Sénégal. Et, j’en sais quelque chose. Car, j’ai fait mes premiers pas dans le sucre. C’était en 1974 », explique Moustapha Tall, opérateur économique.
Ce dernier juge également anormale la pratique de la Css. Laquelle a fermé ses bureaux à Dakar. «Maintenant tout se fait à Richard Toll. Tu verses ton argent à Dakar et tu envoies le bordereau de payement à Richard Toll. Cela n’encourage pas les opérateurs économiques», déplore M.Tall. Qui pointe également du doigt les taxes pratiquées sur le marché du sucre. «Aujourd’hui, si tu importes du sucre, tu vas payer les droits de douane sur la base d’une valeur administrative qui représente trois fois le prix du sucre. Et après tu payes une péréquation qui protège la Compagnie sucrière sénégalaise (Css). Avec tout cet arsenal, comment tu peux vendre moins que la Css ?», tempête l’importateur de riz.
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