C’est au mois de mai dernier que le Fmi a envoyé sa 1ière mission au Sénégal. une mission qui avait tiré la sonnette d’alarme sur la dette intérieure du Sénégal. L’Etat du Sénégal a ainsi décidé de mettre en œuvre un plan d’ajustement. Et après une circulaire du Premier ministre pour réduire et plafonner les dépenses d’investissement, le ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances, lance une nouvelle phase du plan. Elle consiste à résilier des contrats déjà signés par l’Etat, à annuler des formations diplômantes des agents de l’Etat et à suspendre les budgets d’investissement de certains ministères. Le plan d’ajustement Abdoulaye Diop est ainsi lancé.
Le plan d’ajustement Sakho Loum et les conséquences que cela a eues dans le vécu quotidien des Sénégalais est encore frais dans les esprits. Les fameux départs volontaires qui avaient causé beaucoup de sacrifices et brisé des ménages sonnent encore comme un mauvais souvenir. Un autre plan d’ajustement est en cours de réalisation au Sénégal. Celui-là va porter le nom d’Abdoulaye Diop, actuel ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances. Tout a commencé avec la circulaire d’Hadjibou Soumaré, Premier ministre, en date du 19 mai 2008 demandant «de réduire les autorisations d’engagement de dépenses et de plafonner les dépenses courantes en biens et services au niveau des ministères». Maintenant, c’est au tour des circulaires d’annulation des marchés déjà contractés par l’Etat de faire couler beaucoup d’encre et de salive chez les entreprises qui avaient signé ces contrats. Il a également été décidé de procéder à des annulations de formations diplômantes d’agents de l’Etat et de suspendre des voyages dans le cadre du travail, mais surtout de dépenses d’investissement au niveau des ministères. Ces premières mesures seront suivies par la suppression des subventions de l’Etat sur des produits comme le Gaz, le pétrole…après le riz bien sûr.
Ces premières mesures commencent à semer la déception chez certains agents de l’Etat qui n’ont pas compris les motivations et qui accusent leurs patrons d’être derrière ces décisions. Mais la déception est beaucoup plus grande chez les entreprises qui avaient déjà signé des marchés de plusieurs millions, voire de milliards avec l’Etat et qui voient leurs contrats résiliés. Elles voient des mains derrière ces décisions.
Mais du côté du ministère de l’économie et des finances, on reste intransigeant sur l’application de l’ajustement. Et ce sont des experts du ministère qui sont chargés de faire supporter ces privations aux ministères. Et c’est suivant le budget du ministère et au pro rota que ces annulations sont effectuées. Donc, ces techniciens ne savent pas qui sont les attributaires des marchés qu’ils annulent. Seuls les secteurs de l’éducation et de la santé, considérés comme des secteurs prioritaires, sont épargnés par ces mesures.
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