Le contrat qui lie Senelec à Greenwich turbine inc (Gti) a été soulevé plusieurs fois lors du vote du projet de budget du ministère de l’Energie (Voir ci-contre). Des députés sont montés au créneau pour demander à l’Etat de dénoncer ledit contrat à cause de l’énorme manque à gagner qu’il cause à Senelec. Dénonçant le contrat, passé avant 2000 par l’ancien régime socialiste, dont les clauses sont, selon eux, ‘à la fois léonines et scandaleuses’, la représentation nationale a demandé au ministre de trouver, au plus vite, une solution à ce contrat dans lequel l’Etat a perdu 23 milliards de francs malgré toutes les initiatives entreprises pour trouver une issue heureuse face à ce problème. Mais, pour le ministre de l’Energie, le problème n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser. En effet, selon Samuel Sarr, ‘c’est un problème beaucoup plus complexe. Ce n’est pas un contrat aussi facile à dénoncer. Parce que tel qu’il a été rédigé par le régime d’alors (socialiste, Ndlr) si nous le résilions sans prendre les mesures idoines et juridiques, c’est 40 milliards sur les finances publiques. C’est pourquoi nous avons été très prudents’, souligne le ministre de l’Energie. Qui révèle que cette centrale qui produit 51 MW est arrêtée depuis le mois de juin 2008. Et, puisque dans les clauses du contrat qui lie cette société à Senelec, il est indiqué que même en cas de panne, la Société nationale d’électricité va payer Gti pour la location du matériel, cela coûte 800 millions de francs Cfa à Senelec, selon le ministre de l’Energie. ‘Cela a joué sur sa trésorerie de 15 milliards de francs Cfa et a induit des surcoûts de 9 milliards. Donc, cela a coûté en trésorerie à Senelec 23 milliards de francs’, détaille Samuel Sarr.
Néanmoins, une lueur d’espoir semble pointer à l’horizon pour résoudre définitivement ce problème. En effet, selon le ministre de l’Energie, Gti s’était engagé à revenir sur le réseau le 6 novembre dernier. Ce qui ne s’est pas fait. Et à cette date, poursuit le ministre, le directeur général de Senelec et ses équipes ont fait constater par huissier que Gti n’est pas sur le réseau. ‘A partir de là, on peut prononcer la déchéance et parallèlement à la déchéance nous avons fait une proposition de racheter la centrale tout simplement à Gti’, renseigne Samuel Sarr. Pour qui, la mauvaise affaire dans les termes du contrat de Gti a poussé les nouvelles autorités à inscrire dans les clauses du contrat de la centrale de Kounoune des pénalités de disponibilité au cas où la firme ne tiendrait pas ses engagements dans la fourniture d’électricité à Senelec.
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