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Economie

Situation macro-économique : Le satisfecit du Fmi, mais …

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Situation macro-économique : Le satisfecit du Fmi, mais …

Satisfaisant, mais peut mieux faire. Telle est l’appréciation du Fonds monétaire international qui a dépêché une mission au Sénégal du 12 au 26 juillet dernier.

Les perspectives de croissance du Sénégal sont prometteuses, à condition que des politiques suffisamment ambitieuses soient conduites. C’est le satisfecit de la mission que le Fonds monétaire international a dépêchée à Dakar du 12 au 26 juillet, a décerné à notre pays.
Face à la presse hier, le représentant résidant de l’institution de Bretton Woods au Sénégal, Alex Ségura révèle que la croissance pourrait s’accélérer pour s’établir légèrement au-dessus de 5,5 % en moyenne sur la période 2007-2010. Avant d’ajouter que l’inflation devrait retomber, à moyen terme, à sa moyenne historique d’environ 2 %, une fois que l’impact du relèvement récent des prix administrés de l’énergie et des denrées de première nécessité se dissipera.

Et selon les projections, informe Ségura, le déficit extérieur courant devrait osciller autour de 10 %, ce qui fera que l’augmentation de la dette extérieure sera bien contenue.

Seulement, tout n’est pas rose dans ce tableau de bord de l’économie. Et à ce sujet, divers dossiers ont été abordés.

En premier lieu, M. Ségura a interpellé l’Etat du Sénégal qui devrait normalement continuer à enregistrer les solides performances qu'il affiche traditionnellement du côté des recettes, sur la nécessité d’une réorientation des dépenses pour assurer l'allocation de crédits suffisants aux secteurs prioritaires comme la santé et l’éducation, mais aussi d’apurer les arriérés et réduire les délais de paiement (voir notre dernière édition n° 4611 du mercredi 31 juillet).

Le dossier de la Senelec a été aussi invité aux débats. Et là, le représentant résidant de l’institution de Bretton Woods affirme clairement que la société d’électricité ne doit pas être privatisée.

Seulement, l’institution qu’il représente à Dakar, autorise l'Etat sénégalais à procéder à un transfert de 65 milliards de francs Cfa destinés à la recapitalisation de la boîte. Mais, éclaire cet économiste, elle se doit aussi d’appliquer la vérité des prix pour éviter tout déficit de production. Sinon, précise M Ségura, ce gap sera supporté soit par le consommateur, l’Etat ou l’entreprise. Et sous ce rapport, les dépenses publiques risquent d’être lourdement affectées, avec le détournement de dépenses initialement destinées à d’autres secteurs vers l’entreprise.

l’Etat doit donner la priorité à la maîtrise de la masse salariale, à la réalisation d’investissements publics. ‘Il ne faut pas que l’ajustement budgétaire impacte négativement sur l’économie et les investissements’, précise-t-il, tout en soulignant que le niveau des subventions dans le secteur de l'énergie a pesé de manière insupportable sur le budget de l'Etat.

Rien qu’en 2006 par exemple, les subventions directes ou indirectes à la Senelec, à la Société africaine de raffinage (Sar) et celles sur les prix du gaz butane ont coûté à l'Etat près de 150 milliards de francs Cfa. De quoi faire froid dans le dos.

La nécessité d’améliorer le système de planification des investissements a été aussi agitée au cours de cette rencontre. Et à ce sujet, le suivi des risques budgétaires exige du ministère des Finances un renforcement de ses capacités d’analyse des contrats de concession.

Le système de passation des marchés publics a été aussi abordé. Et dans ce sens, M. Ségura préconise la limitation des marchés de gré à gré qui font florès actuellement à Dakar. Et ça été le lieu pour lui de recommander le démarrage des activités de la nouvelle autorité de régulation des marchés publics.

L’amélioration du cadre légal des agences, celle de l’environnement des affaires a été vivement recommandée par le représentant résident du Fmi au Sénégal.

M Ségura a également révélé que la mission a débouché sur un accord préliminaire entre le gouvernement et les services du Fmi, bâti autour d’un cadre de politique économique et financière pour 2007-2010.

Un programme Ispe qui reste à être soumis à l'approbation du Conseil d'administration. L'accord avec le gouvernement sénégalais a été bâti autour d'un cadre de politiques économique et financière pour 2007-2010, complété par des réformes ciblées sur le renforcement de la transparence et de la gouvernance dans la gestion des finances publiques, l'amélioration de l'environnement pour les activités du secteur privé et l'accroissement du rôle du secteur financier dans l'accès au crédit et aux capitaux.

L'Ispe est conçu pour les pays à faible revenu qui n'ont pas besoin, ou ne veulent pas des concours financiers du Fmi. Mais souhaitent que leurs politiques économiques bénéficient des conseils, du suivi et de l'aval du Fonds.

En cas d'approbation, le Sénégal sera le sixième pays africain et le premier Etat francophone à bénéficier d'un programme au titre de l'Ispe.

 



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