Commissariat central: Le meurtre du jeune étudiant de l'ISM enfin élucidé

Le commissariat central de Dakar a enfin élucidé le meurtre du jeune étudiant de l'Institut Supérieur de Management (ISM). Agressé alors qu'il était en compagnie de deux de ses amies et camarades de classe, le jeune étudiant étranger avait succombé à ses blessures dans une clinique de la place. L'enquête de ce meurtre avait d'abord été confiée au commissariat de Point E avant d'atterrir dans le service du commissaire Diagne de la police central de Dakar. C'est ainsi que trois des quatre hommes qui avaient occasionné ce meurtre ont été interpellés, puis déférés au parquet.

En ce début de semaine, le commissariat central de Dakar a éclairci le meurtre tragique du jeune étudiant étranger. Ce dernier suivait des études à l'Institut Supérieur de Management (ISM), et préparait ses examens quand une bande d'agresseurs lui avait ôté la vie. En effet, l'affaire remonte à la nuit du 25 au 26 juin 2007, lorsque la victime et deux de ses amis ont été agressés par une bande de malfaiteurs. Armés d'armes blanches, ces derniers les avaient dépouillé de leurs biens, et avaient poignardé à plusieurs reprises le jeune garçon, qui n'avait pourtant manifesté aucun signe de résistance. En fait, les trois jeunes gens étaient un groupe d'amis qui s'étaient retrouvés chez une des deux filles pour une séance de révision de leurs cours, en préparation des examens. C'est donc vers 17h 30mn que ce groupe d'amis avaient fini leur révision, et marchaient tranquillement`en direction de l'hôtel le Relais pour permettre aux deux autres de trouver un moyen de transport afin de regagner leurs domiciles respectifs. Au moment où ils se séparaient, quatre individus qui venaient de front vers eux s'étaient scindés en deux groupes pour les attaquer simultanément en brandissant des couteaux. C'est ainsi que les agresseurs avaient pris les portables et les sacs de ces jeunes gens avant de disparaître dans la nature. Après l'agression, les deux filles du groupe avaient constaté que leur ami gisait au sol. L'une des filles s'était alors dépêchée d'aller trouver de l'aide, et avec une ambulance de SUMA Assistance avait évacué d'abord son ami à l'hôpital principal de Dakar, avant que le jeune garçon ne soit finalement interné à la Clinique CASAHOUS qui l'avait pris en charge. Malheureusement, le jeune étudiant avait rendu l'âme, et ses agresseurs se trouvaient, en ce moment, toujours en cavale. Après que l'affaire a été mise d'abord entre les mains du commissaire Diagne de la police centrale de Dakar par le commissariat de Point E, les enquêteurs de la sûreté urbaine n'avaient cessé d'être sur les traces des malfaiteurs. Les investigations menées de connivence avec les services de la SONATEL, à la suite des réquisitions de cette police, ont permis de savoir que l'appareil téléphonique du défunt étudiant était utilisé par la ligne d'appel n° 363 47 83. Le titulaire de cette ligne était fréquemment en relation avec un autre de la ligne 566 89 90, qui se trouvait être une dame domiciliée à la Médina. Convoquée, cette dernière avait mis la police sur les traces d'un homme qui était un ami de longue date, sis aux Parcelles assainies, Unité 5, du nom de Yankhoba Sima. Accompagnée des éléments de la police centrale, elle les avait conduits jusqu'à cet homme qui fut interpellé. Fouillé au corps, l'homme a été trouvé en possession d'un téléphone portable de marque PANASONIC appartenant au jeune étudiant qui avait été tué. Ainsi, la police venait de trouver un suspect qui s'avéra être le principal responsable de ce meurtre. À sa première interrogation, le nommé Yankhoba Sima avait nié avec véhémence toute participation à une quelconque agression, en déclarant avoir acheté le portable trouvé sur lui au marché de Colobane. Confondu dans ses déclarations, il s'était dédit pour reconnaître qu'il avait effectivement menti. Il a expliqué que l'appareil provenait d'un vol qu'il avait commis sur trois individus à Fann Résidence, alors qu'il se trouvait en compagnie des nommés Houda Mbaye et Mballo Dieng. Il a révélé que de retour d'une randonnée, ses amis et lui sont passés par Fann Résidence pour se rendre à la plage de l'IFAN. En cours de route, son ami Mballo Mbaye a émis l'idée d'attaquer les trois jeunes gens qu'ils avaient alors rencontrés. Il a reconnu être celui qui avait attaqué le jeune étranger, et qui lui avait asséné un coup de couteau au niveau des côtes, avant que ses acolytes ne viennent lui prêter main-forte. Lors du partage du butin, Yankhoba Sima a affirmé avoir hérité du portable, et ses deux acolytes Houda Mbaye et Mballo Dieng, chacun, la somme de cinq mille Francs (5.000) CFA. Concernant l'arme blanche, il s'en était débarrassé après le forfait. Des recherches effectuées par les enquêteurs de la police centrale pour trouver le sieur Houda Mbaye sont restées vaines, mais des investigations poussées ont permis de localiser le nommé Mballo Dieng, et une autre personne du nom de Sadibou Aïdara, que Yankhoba avait cité comme complice. Durant leur interrogatoire, les deux autres suspects ont reconnu avoir participé à l'agression des trois jeunes étudiants. Houda Mbaye a nié faire partie de ceux qui avaient poignardé le jeune étranger, quant à Mballo Dieng, il a ajouté que leur ami Yankhoba Sima était l'initiateur du forfait, puisqu'il leur avait distribué des comprimés barbituriques de marque Roche qu'ils avaient consommés avant de passer à l'acte. Des informations venues de la Divison de la police Technique ont fait savoir aux enquêteurs de la sûreté urbaine que Mballo Dieng et Sadibou Aïdara sont bien connus du fichier de leur service. Le premier a été arrêté pour flagrant délit de vol en réunion le 03 novembre 2003, et le deuxième, déféré pour viol, le 29 juin 2004. En fait, les dénommés Yankhoba Sima, Mballo Dieng, Sadibou Aïdara, et Houda Mbaye en fuite constituent une bande de malfaiteurs organisée qui quitte la banlieue pour dépouiller de paisibles citoyens, avec une violence insoutenable, parce qu'usant d'armes blanches qu'ils n'hésitent pas à utiliser contre leurs victimes. C'est ainsi qu'ils ont poignardé de sang froid le jeune étranger qui n'avait pourtant manifesté aucune velléité de riposte quand ils s'étaient attaqués à son groupe. De tels actes de violences devraient être sévèrement punis par la justice, pour éradiquer cette violence gratuite, afin de dissuader quiconque serait tenté de s'adonner à de pareilles atrocités.