Après avoir rempli sa part du contrat et encaissé 100.000 francs sur les 125.000 francs que lui devait Thiaw, Ibra n'a pas apprécié le fait de courir derrière son reliquat. Las d'attendre, il se décide d'aller rendre visite à son patron le 15 juillet 2003 à Boqui Saboune une bourgade de la région de Matam. Une fois devant lui, Ibra réclame ses sous " je lui ai demandé de me payer mes 25.000 francs et comme je ne voulais pas le laisser partir sans mon argent, il m'a suggéré de l'accompagner à Mayé un village situé à 7 kilomètres de Boqui. Je n'étais pas armé, lui non plus, mais je l'ai roué de coups de poing jusqu'à ce qu'il sorte de sa poche mes 25.000 francs. Quand j'ai encaissé mon fric, j'ai pris mon vélo et je suis parti.
Certes, il m'a demandé de l'attendre mais je n'ai pas voulu et c'est un mois après que j'ai appris son décès" a expliqué le meurtrier devant la barre. CADAVRE EN DECOMPOSITION Certainement, Ibra n'y était pas allé de main morte lorsqu'il se bagarrait avec Thiaw car ce dernier a été découvert deux jours après dans les broussailles et le cadavre commençait même à se décomposer. Pas d'indices majeurs sinon des traces de strangulation visibles au niveau du cou. Les villageois ont saisi les pandores mais ces derniers ne se sont pas déplacés arguant du caractère impraticable des routes. Finalement Thiaw a été inhumé sur place sans autopsie. Pour le parquet, il ne fait aucun doute qu’Ibra est le meurtrier.
Ibra a laissé le blessé dans la brousse en cette période d'hivernage et n'a même essayé de l'aider malgré les appels au secours de la victime. Le parquet l’a déclaré coupable avant de requérir 4 ans de prison ferme. La défense a déploré le fait qu'un certificat de genre de mort n'ait pas pu être établi. Le tribunal a déclaré Ibra Sary coupable et l’a condamné à 3 ans de prison ferme et le contraint à payer aux parents de la victime la somme de 3 millions de francs Cfa.
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