es présumés meurtriers de la femme découverte violée et étranglée dans une chambre à la gare ferroviaire, en présence de ses deux enfants, dans la nuit du 8 au 9 mai, ont été pris dans les filets des limiers de la Sûreté Urbaine (Su).
A pas de loup, dans la nuit du 8 au 9 mai, entre 23h et 00 h, une bande s’introduit dans une chambre que Alimatou Diarra a louée pour une nuit, à la gare ferroviaire de Dakar, la viole sauvagement, avant de l’étrangler. Ses deux enfants qui dormaient près d’elle se réveilleront le lendemain, devant le spectale insoutenable du cadavre de leur mère. En guise de butin, les agresseurs emportent cinq sacs remplis de tissus indigo et 7.500.000 francs Cfa qui étaient dans le sac à main, selon l’époux de la femme. Celle-ci, une commerçante, qui est rentrée tard de voyage, a préféré par sécurité, passer la nuit dans une chambre à la gare. La pauvre femme ne se doutait pas qu’elle avait rendez-vous avec la grande fâcheuse...
Deux jours après les faits, le mari donne le numéro de téléphone de sa défunte épouse à la demande des enquêteurs de la Sûreté Urbaine (Su). Avec l’aide du journal d’appel fourni par la Sonatel (pub gratuite), les limiers découvrent qu’un appel a été émis, quelques heures après le crime odieux, à 2 h 27 mn à partir du téléphone d’Alimatou Diarra. Grâce à l’adresse indiquée sur l’abonnement du receveur de l’appel, les éléments de la Su se rendent à l’Unité 13, aux Parcelles Assainies. Pas de chance, la personne a déménagé. Les enquêteurs ne lâchent pas prise et continuent leurs investigations qui leur permettent finalement de localiser la pièce principale du puzzle. Il s’agit d’une jeune femme, qui se souvient parfaitement de l’appel. D’ailleurs, explique-t-elle, le coup de fil qui l’a beaucoup étonnée, n’a duré que 6 secondes. Cette fameuse nuit, Mouhamed Camara alias Malien, un ancien co-locataire de son petit ami, l’a appelée, juste pour lui dire : « c’est moi Malien, je viens de ramasser un téléphone portable dans la rue et je voulais m’assurer qu’il marche, au revoir ». La tâche s’avère dès lors facile pour les policiers qui tendent une souricière à Mouhamed Camara. Leur pêche est fructueuse. Malien est cueilli facilement. Il reconnaît les faits et dénonce ses présumés complices.
Film des événements
Camara ne se fait pas alors prier pour retracer exactement le film des événements. Pendant qu’il faisait le guet, dit-il, Babacar Fall dit Bams, le plus costaud du groupe a étranglé la femme, aidé par Sancouba Sylla, alias Zinc. Dans sa lutte contre la mort, Alimatou Diarra a blessé Zinc à l’œil gauche, avec l’une de ses jambes. Mouhamed Camara, Babacar Fall et Sancouba Sylla, qui n’en sont pas à leur premier coup, selon les limiers, retrouveront le chemin de Rebeuss aujourd’hui. Leus et Tons en fuite étaient aussi dans la chambre, la nuit du crime. A en croire les enquêteurs, les deux qui ne sont pas dans leurs filets, sont des trafiquants de chanvre indien notoirement connus. La police est à leurs trousses et nul doute qu’avec leur perspicacité, Ils n’attendront pas longtemps avant de rejoindre leurs présumés complices....
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