Des voyageurs - essentiellement des Sénégalais, des Français, des Italiens et des Luxembourgeois - ont officiellement saisi dans leur lettre du 05/01/09 le procureur de la république auprès du tribunal de Dakar pour, disent-ils, attraire à la barre la compagnie aérienne Air Sénégal International. Regroupés autour du collectif des débarqués du vol V 7924 du 04/01/2009, ces voyageurs, selon leur porte-parole Boubacar Sarr, ont été tous débarqués de leur vol pour cause de surbooking. Pire, a ajouté M. Sarr, « Certains d’entre nous ont été débarqués à partir de la salle d’embarquement après les formalités de police. Leurs cartes retirées sans explications, sans explicatifs, tandis que d’autres ont été pris en catimini et, en sus, un couple débarqué a vu ses bagages partir avec l’avion ». Et le porte-parole dudit collectif de poursuivre : « Ceci est non seulement dangereux, mais la législation des transports aériens l’a formellement interdit. C'est la raison pour laquelle nous avons saisi le procureur de la république afin que justice soit faite ». Ces voyageurs sont aujourd’hui très en colère contre la compagnie aérienne basée dans la station balnéaire parce que, tonnent-ils dans leur lettre ouverte au procureur , « nous avons été mis au courant de notre débarquement après des heures d’attente au comptoir sans interlocuteur ». « Ceci nous a causé des préjudices. Certains parmi nous devaient réceptionner des clients à partir des vols internationaux sur Dakar et d’autres avaient fini d’affréter des taxis pour venir les chercher à l’aéroport de Dakar avant de les acheminer vers d’autres directions sans parler aussi de ceux-là qui devaient reprendre leur travail ». Surpris et déçus du comportement des responsables des ASI à Cap Skirring, le collectif des débarqués se dit très sûr que « les responsables de la compagnie aérienne ont préféré donner la priorité aux voyageurs étrangers au point de débarquer de l’avion des passagers sénégalais ou étrangers opérant au Sénégal et qui ont déjà été enregistrés ». Mais, selon le chef d’escale d’Air Sénégal dans la station touristique Idrissa Touré qui reconnaît le surbooking, « ces passagers n’ont jamais été laissés en rade. Ils ont été tous pris en charge avant d’être acheminés à Dakar le lendemain à bord d’un autre vol.» Cette situation a provoqué surtout l’ire de certains professionnels du tourisme pour qui, à les en croire, ce phénomène est récurrent à l’aéroport de Cap Skirring. « C’est pourquoi nous demandons aux autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires pour trouver remède à ce douloureux problème ». Faute de quoi, ont-ils averti, « c’est le tourisme casamançais, qui commence à être relancé, qui risque un jour d’en prendre un sacré coup »
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