Les habitants du quartier Médina Salam de Louga ont vécu hier une matinée bien douloureuse. Et pour cause, Un homme âgé de 25 ans, identifié sous le nom de Ndiawar Diouf, s’est donné la mort dans sa chambre, en se pendant. Un fait qui a plongé le quartier et ses environs dans une totale consternation. La police a ouvert une enquête.
LOUGA - Le réveil a été brutal à Médina Salam, un quartier situé dans la périphérie de Louga. Ceci, après l'annonce faite aux populations de la zone de la découverte du corps sans vie d'un homme âgé de 25 ans, qui venait de se pendre dans sa chambre. Le drame a été rendu public dans la matinée d'hier. Selon des sources proches du défunt, la victime, identifiée sous le nom de Ndiawar Diouf, avait pris congé des siens dans la soirée du jeudi 16 septembre dernier, après avoir partagé le dîner avec eux. Puis nos interlocuteurs relèvent qu'il s'était alors retiré dans sa concession, sise à la zone appelée Fakh deukk, à quelques mètres de son domicile familial.
Ne se doutant de rien, les membres de sa famille, qui savaient qu'il était parfois sujet à des troubles de mémoire, ne se sont pas inquiétés outre mesure de sa longue absence. Une situation qui a tout de même laissé perplexe sa maman qui, certainement alertée par l’instinct maternel, a décidé de rendre visite à son fils. Ce qu'elle n'avait du reste jamais fait, selon nos sources. Une fois sur place et voyant que la porte était fermée, elle a tenté de réveiller son fils en l'appelant, mais s'est heurtée à un silence lourd. Inquiète, elle s’en est ouverte au voisinage immédiat. Ceux-ci sont intervenus en défonçant la porte de la chambre. Là, elle a failli tomber à la renverse, en apercevant le corps de Ndiawar Diouf pendu à une corde au cou. Les cris et pleurs ont ainsi fusé, attirant sur les lieux une foule de personnes qui, à la découverte du drame, ont versé dans des spéculations et autres déductions les plus folles.
Si d'aucuns ont avancé la thèse du meurtre, d’autres ont accrédité celle du suicide. Cette dernière piste était d’ailleurs plus plausible du fait des témoignages servis par ses parents et ses amis. Car selon ces derniers, le jeune homme, réputé calme, entretenait de très bons rapports avec les populations de la zone et n’a eu de démêlés avec personne du fait de sa réserve et sa timidité. Mieux, soutiennent-ils, depuis le mois de Ramadan, Ndiawar passait le plus clair de son temps à la mosquée du coin, ou se repliait dans sa concession pour prier et lire le Coran. Seulement, la version servie par un de ses oncles a édifié beaucoup sur l’état mental du jeune homme. Car selon ce dernier, le garçon était parfois traversé par des crises d'hystérie. Mais celles-ci ne se manifestaient que très rarement au point que ses copains ignoraient son état déficient. Alertés, la police de Louga et les sapeurs-pompiers se sont déportés sur les lieux pour constater le drame. L’enlèvement du corps de la victime plongera le quartier dans une hystérie collective qui témoigne de la douleur profonde ressentie par cette perte d'un proche. Son corps a été déposé hier vers midi à la morgue de l’hôpital régional de Louga. Cette mort par pendaison est la troisième du genre depuis le début de l’année à Louga, après les deux cas enregistrés au quartier Keur Serigne Louga extension.
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