Le corps reconstitué
L’enquête relative à la découverte du corps découpé d’une femme sur la Corniche ouest fait son bonhomme de chemin. Les premiers indices relevés par les limiers de la Brigade des affaires générales -un démembrement de la Division des investigations criminelles- ont été dévoilés par les empreintes de la victime. Ceux-ci mènent à des pistes très plausibles qui vont permettre d’identifier le ou les présumés auteurs du crime crapuleux. De source proche de l’enquête, l’on annonce que la Dic pourrait bientôt procéder à des arrestations. Le Quotidien a pu obtenir la photo du corps reconstitué de la victime. Seulement, le caractère horrible de l’odieux forfait ne permet pas la publication de ladite image.
Soixante-douze heures après la découverte du corps découpé d’une dame sur la Corniche ouest au niveau des rochers de la plage de Koussoum située à hauteur de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss et de l’Ambassade du Japon à Dakar, l’enquête menée par les limiers de la Division des investigations criminelles (Dic) avance à grands pas. Puisque celle-ci commence à révéler ses premiers indices. Confiée aux éléments de la Brigade des affaires générales (Bag) qui sont sous la houlette de l’Officier de police judiciaire (Opj), Adramé Sarr, cette enquête mène, en effet, à des pistes très crédibles permettant l’identification du ou des présumés auteurs du crime odieux. Des empreintes ont été relevées sur le corps de la victime et sur les toiles, qui étaient au nombre de sept, au moment de la découverte macabre et dans lesquelles les différentes parties du corps déchiqueté avaient été emballées. Apparemment, la Police scientifique n’a pas manqué de faire parler les empreintes au cours de son travail d’identification.
DES MORCEAUX CONSERVES AU FROID APRES LE MEURTRE
D’après des sources proches de l’enquête, les différentes parties du corps découpé de la dame retrouvée, vendredi dernier, sur la Corniche ouest, ont été reconstituées. Et, il a été constaté qu’il n’y a aucune partie du corps de la victime qui manque. D’ailleurs, Le Quotidien a pu obtenir la photo du corps reconstitué de la victime, mais le caractère horrible du crime ne permet pas sa publication. L’image confirme effectivement que la femme découpée porte des tresses, plus précisément un greffage.
Les médecins légistes, mobilisés pour les besoins de l’enquête, ont constaté que la mort remonterait à plusieurs jours. Et que les morceaux du corps de la femme tuée auraient été parfaitement conservés dans le froid.
L’autre constat est que le corps ne s’est point décomposé, d’autant plus qu’il n’y a aucun début de putréfaction qui ait été relevé au niveau des différentes parties du corps découpé. De plus, les enquêteurs écartent toute idée de mort récente, dans la mesure où l’état du corps n’indique pas une mort fraîche. Dans son édition numéro 1852, Le Quotidien annonçait que, selon des personnes interrogées sur la Corniche ouest, le jour de la découverte macabre, les parties déchiquetées du corps de la victime étaient intactes. Et que celles-ci ne présentent, d’ailleurs, aucune blessure.
La victime ne porte aucune trace de violence, elle n’aurait pas fait l’objet de sévices avant sa mort. Ce qui pousse ainsi les enquêteurs à penser que, manifestement, son corps a été congelé pendant plusieurs jours.
Autre indice marquant de l’enquête, les limiers de la Dic ont observé que la ou les personnes qui ont eu à découper le corps s’y connaissent en anatomie. Puisque les membres du corps déchiqueté ont fait l’objet d’une séparation minutieuse à partir des articulations.
DES arrestations en vue
Sur un autre registre, les investigations menées ont permis, grâce aux empreintes digitales de la victime, de procéder à l’identification de cette dernière. Ainsi, les limiers de la Brigade des affaires générales de la Dic ont pu noter que c’est une femme qui est âgée d’une trentaine d’années. Elle a une taille de 1, 70 m et un corps dépigmenté. A propos de son lieu de résidence, les sources proches de l’enquête indiquent que la victime habitait à la Médina, un quartier de la capitale qui est très proche de la Corniche ouest.
L’enquête relative à la découverte macabre de vendredi dernier est menée avec beaucoup de méthode. D’autant plus qu’on informe que les éléments de la Brigade des affaires générales -un démembrement de la Division des investigations criminelles logé au Bloc des Madeleines- travaillent d’arrache-pied sur ce crime crapuleux. D’ailleurs, il n’est pas à exclure que ces policiers procèdent très bientôt à des arrestations. Ce qui pourrait davantage renseigner sur les véritables mobiles de ce crime, qui a fini d’impressionner dans les milieux de la Police au point de pousser un de leurs responsables à déclarer dans Le Quotidien n°1852 : «Jamais dans l’histoire de la Police au Sénégal, on a eu à constater un tel acte.»
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