Grands amateurs de l'herbe dangereuse, deux amis inséparables qui aimaient se retrouver la nuit dans la chambre de l'un d'eux pour décompresser de la fatigue accumulée durant la journée en tirant à grosses bouffées sur des joints, n'ont pas hésité à proposer de l’argent aux policiers qui les ont interpellés, pour ne pas aller en prison. Malheureusement pour eux, leur geste ne fera que corser leur situation déjà suffisamment compliquée. Ababacar Diop et Mansour Sène sont des copains qui exercent la même profession de chauffeur. Chaque nuit, ils se retrouvent dans l'antre du premier cité pour s'adonner à leur hobby préféré : fumer du chanvre indien. Il en a toujours été ainsi, avant qu'un indicateur de la police ne soit au courant et ne vende la mèche aux limiers du poste de police de Yeumbeul. Et comme ces derniers prêtent une attention particulière à ce genre d'informations, les éléments de la brigade de recherches ne se sont pas fait prier pour effectuer une descente dans la maison où crèche l'un des acolytes, en l’occurrence Ababacar Diop. Dès leur entrée, ils sentent une très forte odeur de yamba et d'encens. Ce qui leur permet de localiser la chambre du gars. Puisque le lieu était plongé dans l'obscurité, il a fallu se procurer une bougie à la boutique pour voir plus clair. Les deux copains sont interpellés et la chambre passée au peigne fin. La fouille se solde par la découverte de chanvre indien en vrac, en petite quantité et d'un cornet déjà entamé. La drogue est immédiatement confisquée, mais au moment d'embarquer dans le panier à salade, les deux consommateurs de cannabis jouent leur va-tout. Chacun fouille dans ses poches et avec la somme réunie, soit vingt-deux mille francs, ils cherchent à acheter la conscience des flics. Peine perdue ! Leur tentative de corruption n'a pas reçu une suite favorable. L’argent sera saisi et mis sous scellé. Une fois au poste de police et devant un enquêteur, ils s'obstinent à nier farouchement les faits malgré la flagrance des délits. « Tout cela n'est qu'une cabale montée par mon logeur. On s'était engueulé et il m'avait juré de me créer des pépins en m'envoyant derrière les barreaux si l'occasion se présentait. Je ne l'avais pas pris trop au sérieux et voilà qu'il met ses menaces à exécution » soutient Ababacar Diop. Ses dénégations sont reprises par Mansour Sène. Hélas, leur système de défense n'a pas prospéré. Ils ont été conduits devant le procureur.
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