Quelle mouche a piqué ce chef de famille pour qu'il fasse de sa propre fille mineure une partenaire pour satisfaire sa libido à chaque fois que de besoin ? Son comportement lui vaut d'avoir maille à partir avec dame justice. Il a été déféré au parquet.
Ayant soufflé ses quarante-deux bougies, Pierre Mendy, vigile de son état, est domicilié au quartier Darou Salam sis à Guédiawaye. Il y occupe deux chambres dont l'une est réservée à ses enfants. Le bonhomme avait jeté son dévolu sur sa propre fille, âgée seulement de treize ans, pour satisfaire sa libido à chaque fois que l'envie le tenaillait au bas-ventre. Mais comme tout finit par se savoir...
En effet, un voisin, ayant découvert, on ne sait trop comment, le pot aux roses, avait vendu la mèche, le 24 octobre dernier, aux limiers de Guédiawaye. «Un individu couche avec sa fille mineure», avait informé, sous le couvert de l'anonymat, ces derniers avec des indications précises. Suffisant pour que le commissaire Demba Sarr envoie ses éléments de la brigade de recherches sur les lieux aux fins de cueillir le mis en cause.
Interrogée, la fillette, N. Mendy, a déclaré qu’une nuit, son père l'avait invitée à le rejoindre dans sa chambre. Ignorant l'idée qui trottait dans l'esprit de celui-ci, elle obtempère. «Il m'a ordonnée de m'asseoir sur le lit. Il était nu et a enlevé mes habits avant de me dire de me coucher sur le dos. Ensuite, il s'est allongé sur moi et m'a violée. Cela faisait très mal, mais je n'osais pas crier, car il menaçait de me tuer. Quand il a fini, il m'a demandé de regagner la chambre que je partage avec mes autres frères et sœurs», indique la fillette. À l'en croire, depuis lors, son papa a renouvelé l'expérience à maintes reprises. Elle renseigne qu'une fois, son petit frère, V. Mendy, les avait épiés avant de lui demander de ne rien dire, car leur père pourrait les tuer. Des propos que V. Mendy, âgé de dix ans, a confirmé devant les enquêteurs. Selon toujours N. Mendy, leur père faisait la même chose à sa demi-sœur C. et lorsque celle-ci a voulu le dénoncer, il l'a chassée de la maison. «Mon père a fait de moi son épouse. Je ne sors de la chambre que pour cuisiner. Il s'en prend même à nos parents qui nous rendent visite», avance la fillette.
«C'est un complot ourdi contre moi»
Dès l'entame de son interrogatoire, Pierre Mendy balaie tout d'un revers de main. «Je suis le père de ces enfants et je n'oserai jamais faire une chose pareille», commence-t-il par dire. Pour lui, c'est parce qu'il s'oppose à ce que N. Mendy rejoigne les parents de sa mère que toute cette histoire a été inventée pour le nuire. «Mes beaux-parents veulent récupérer mes enfants tout simplement, mais je ne me laisserai pas faire. Tout cela est un complot monté contre moi. Ma fille et son petit frère mentent tous les deux», affirme-t-il pour sa défense. Il jure, la main sur le cœur, qu'il n'a jamais maltraité ses enfants comme certains tentent de le faire croire. D'après lui, il n'a jamais forniqué avec C. et ne l'a non plus renvoyée de la maison. Sa fille adoptive est partie de son plein gré en Guinée-Bissau.
Il faut souligner que les investigations menées dans sa chambre ont permis aux limiers de mettre la main sur des passeports sénégalais, Bissau-guinéens et Français, de même qu’un livre pornographique, des munitions, etc. Après le renouvellement de sa garde à vue pour les besoins de l'enquête, Pierre Mendy a été déféré au parquet. Il a atterri, depuis hier, à l'hôtel zéro étoile de Rebeuss et attend d'être fixé sur son sort.
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