La 2ème session du conseil des ministres de l’Ohada, a pris fin, hier. Une rencontre qui a duré deux jours, dans un hôtel de la place ; sur 16 pays, 13 ont répondu à l’appel. La présidence de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, quitte le Sénégal pour le Tchad ; pays qui a d’ailleurs attiré l’attention du Garde des sceaux, Me Madické Niang, qui est revenu sur l’affaire Hissène Habré. Me Madické Niang a dit que le procès de l’ex-président tchadien est retardé par la non disponibilité du budget…
La deuxième session du conseil des ministres de l’Ohada, a pris fin hier dans un hôtel de la place ; 13 pays sur 16 ont répondu à l’appel. La rencontre a permis à la Banque mondiale de signer une convention de financement avec l’Ohada ; la signature devrait permettre à l’organisation de renforcer ses moyens ; aujourd’hui, le Tchad a les rênes de l’organisation. Le pays de l’ex-président tchadien dit compter sur l’appui de tous les pays membres pour pouvoir réussir sa mission. « C’est une lourde tâche qui attend notre pays. Nous pensons que tous les membres vont y mettre la main pour avoir des résultats », dira le représentant du Tchad, Jean Alingué. Mais l’occasion a été saisie par le ministre Madické Niang pour revenir sur les accusations des certaines Ong, qui accusent le Sénégal de négliger le procès Habré. Me Madické Niang se dit scandalisé par ces accusations. « Le Sénégal a fait tout ce qu’il devait faire. Toutes les modifications sur le plan législatif ont été obtenues. La réunion du congrès du parlement, pour apporter les modifications constitutionnelles, s’est aussi tenue. Nous avons pris toutes les dispositions législatives, réglementaires, sur le plan administratif, tout a été fait ; nous avons nommé les juges, qui sont prêts à s’occuper de cette affaire, un coordonnateur a été nommé, un comité de suivi a été nommé ; tout a été fait. On a même déterminé les termes de référence d’organisation du procès », s’est-il lamenté. Comme si cela ne suffisait pas, Me Madické Niang précisera que ce qui manque aujourd’hui, ce sont les sous. Le Sénégal n’a pas réuni le budget, qui s’élève à près de 20 milliards de francs Cfa. Un budget qui, jusque-là, n’est pas réglé. Ni le tchad ni la Belgique, encore moins l’Union africaine n’ont donné quelque chose ; Me Madické Niang a d’ailleurs déploré l’attitude de l’Union africaine, qui n’a pas réagi depuis qu’elle a donné mandat au Sénégal de juger l’ex-président tchadien. « Il faut que les pays apportent leurs contribution, s’ils veulent que Hissène Habré soit jugé. L’union n’a pas écrit une lettre, ni envoyé un message pour s’enquérir de l’avancement dossier », selon Me Madické Niang, qui appelle tous ces pays à prendre leurs responsabilités. « le Sénégal à lui seul ne peut faire juger Hissène Habré, parce que le Sénégal ne peut réunir les moyens financiers pour organiser ce procès ». Ainsi, il a lancé un appel aux bailleurs pour décanter la situation.
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