Farba Senghor, ex-ministre au chômage reconverti paysan à col blanc à Noflaye a viré hier tous les ouvriers de son champ de Noflaye (département de Rufisque). Le patron aurait été mécontent de ce que les employés se soient plaints d'arriérés de salaire que leur doivent l'ex-ministre et son épouse propriétaires (voir Walf Grand-Place 840 des 20-21 septembre 2008).
Après la parution de l'article sur le non paiement du salaire des employés du jardin, le ministre de l'Artisanat qui n'a pas encore foulé le sol de Noflaye depuis son limogeage du gouvernement, s'est rendu au champ le samedi dernier accompagné de son épouse pour remonter les bretelles aux travailleurs et leur payer l'arriéré de salaire du mois d'aoùt. Selon nos sources proches du personnel, une fois les salaires payés, Farba a tancé les travailleurs en les traitant de tous les noms d'oiseaux. Il a dit aux employés son désir de diminuer le nombre de travailleurs pour mieux les contrôler. «C'est pour vous arranger que j'ai pris un grand nombre d'employés. Mais puisque vous voulez me créer des problèmes en racontant des histoires á la presse, je vais réduire le nombre au strict minimum. Ne resteront que ceux qui sont vraiment indispensables», a dit Farba Senghor.
La réponse des employés ne s'est pas fait attendre. Les jeunes employés qui viennent tous des villages de Sangalcam se sont alors concertés pour prendre une décision commune : « Si tu touches á un seul employé, nous quitterons tous.» Il fallait voir Farba dans tous ses états crier et mordre ses lèvres. Malgré les conseils de Néné Sow, sa bien-aimée, Farba reste inflexible. Finalement, il décide de les virer tous. « je vous renvoie tous, sortez de mon jardin et n'y mettez plus les pieds», a hurlé Farba aux ouvriers accusés de déloyauté.
La rupture étant consommé, les jeunes agriculteurs du jardin du couple Senghor ont alors décidé de porter plainte contre l'ex-ministre. «Nous allons dans les prochains jours traîner en justice Farba et son épouse pour abus de pouvoir et non paiement de nos droits. Cela fait des années que nous travaillons dans ce jardin. Nous y avons tout enduré. Aujourd'hui, lui et sa dame veulent se débarrasser de nous sans payer nos droits.»
Médoune NDOYE
Source: Walf Gran Place
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