Meutre du marabout de Pikine rue 10 : Les enfants meutriers présumés envoyés en rééducation

Le 10 juin dernier, un meurtre qui sort de l'ordinaire avait été commis à Pikine. En effet, le marabout Oustaz Lamine Diagne avait été retrouvé mort dans sa chambre, après avoir reçu un coup de poignard. Deux talibés en apprentissage dans le foyer furent accusés d'avoir perpétré le crime. Mais, les dénégations et contre-accusations des mis en cause mouillèrent d'autres proches de la victime. Le dossier est aujourd'hui en instruction. Mais, des mesures ont été prises à l'encontre des présumés meurtriers.

Le dossier du meurtre de Pikine a connu une évolution significative. En effet, ce dossier dont le commissariat de Pikine avait été imputataire, a été bouclé au niveau de l'enquête préliminaire et confié au parquet. Ce dernier a, à son tour, imputé le dossier au juge des mineurs qui a pris des mesures conservatoires. Les deux jeunes garçons présumés avoir écourté la vie de leur maître coranique ont, en effet, été envoyés au centre de rééducation de Nianing. Quant aux autres protagonistes de l'affaire sur qui pèsent les mêmes indices de culpabilité, ils ont connu des fortunes diverses : le boutiquier a été assigné en résidence surveillée ; le frère du défunt Abdou Khadre Diagne dit Djelani, contrairement au boutiquier, n'a pas fait l'objet de détention de six jours. Il serait mis à la disposition du juge pour les besoins de l'enquête.

Les faits à l'origine de cette procédure remontent au mercredi 10 juin. Oustaz Lamine Diagne, marabout à Pikine, avait rendu l'âme des suites d'un coup de poignard que lui aurait assené son élève et talibé Mouhamed Fall, aidé d'un de ses disciples, le dénommé Alpha Ibrahim. Ce meurtre qui sort de l'ordinaire avait, du fait de la qualité et de la proximité des protagonistes avec la victime, défrayé la chronique à Pikine rue 10 et semé l'émoi chez les parents du défunt.

La police de Pikine qui s'était saisie du dossier, a bouclé son enquête et mis les deux enfants présumés coupables et le boutiquier qui leur aurait vendu les couteaux ayant servis d'arme du crime, à la disposition du parquet. L'enquête transmise au cabinet du juge des mineurs suit toujours son cours. Mais, une source proche de l'affaire indique que le dossier aurait enregistré de nouveaux éléments qui amènent le juge à faire preuve de plus de prudence dans sa gestion. Les différentes personnes entendues feraient peser de fortes présomptions de culpabilité sur Mouhamed Fall et Alpha Ibrahim qui ont été entendus par le juge des mineurs. Mouhamed Fall se serait, devant le juge comme au niveau de l'enquête préliminaire, déchargé sur Alpha Ibrahim qu'il accuserait d'avoir commis le crime. Mais le mis en cause nie tout en bloc, soutenant que ni lui ni Mouhamed n'aurait commis ce crime. Ce qui justifierait leur placement en détention au centre de réinsertion sociale et de rééducation de Nianing après une détention de six jours.

En attendant que l'enquête ouverte par le parquet détermine la culpabilité ou non des présumés coupables, Mouhamed Fall et Alpha Ibrahim séjournent au Centre de réinsertion sociale de Nianing.