Marié à deux épouses et père de nombreux enfants, Sémou Diouf n’en est pas moins un malfrat sans scrupule. Car cet homme de 68 ans n’a pas mis de temps pour sauter sur la frêle T.S, élève de quatrième d’un collège d’enseignement moyen de Ziguinchor venue en vacances à Dakar. Agée de quinze ans seulement, elle attend un enfant hélas des suites du viol ignoble dont elle a été victime.
Pourtant, tout est parti de l’une des épouses du mis en cause qui, dans l’après - midi du 24 juillet 2010, lui demanda de bien vouloir lui livrer un sac de fruits sauvages qui se trouvait sur son balcon. T. S qui partageait le même domicile que la dame obtempéra. Cependant, quelle n’a pas été sa surprise au moment de convoyer la marchandise de se voir aussitôt bâillonner à l’aide d’une étoffe par l’époux de celle qui l’avait envoyée ? Il la traîna jusque dans son salon pour ensuite s’acharner sur elle.
L’épreuve fut douloureuse puisque T. S saigna abondamment la mort dans l’âme. La vacancière ne pouvait en effet rendre compte de sa mésaventure à sa tutrice, car ayant été menacée de représailles fatales par son violeur. Toutefois, les semaines s’égrenèrent et la brusque métamorphose de la fillette intrigua sa tante qui devait se résoudre à lui faire subir un examen gynécologique. Le diagnostic du médecin a établi l’effectivité d’une grossesse de près de soixante jours. T.S, qui ne pouvait ne pas révéler le pot aux roses, devait même présenter le caleçon maculé de sang qu’elle portait le jour du viol. Les proches de la gamine n’ont ainsi pas hésité à déposer une plainte à l’encontre de Sémou Diouf auprès du poste de police de Grand-Yoff. Le violeur, qui fut aussitôt convoqué, refusa de déférer à l’invite des limiers. Et de peur d’être poursuivi en justice, il déserta son domicile. Comble du ridicule, Sémou Diouf ne trouva pas mieux que de prendre l’initiative de déposer une contre plainte à l’encontre de la fillette à la Sûreté urbaine de Dakar.
Cependant, sa marge de manœuvre s’avérant réduite, il finit par se présenter devant les enquêteurs de Grand-Yoff à la date du 20 septembre 2010. D’entrée placé en garde à vue, il a nié les faits qui lui sont reprochés au cours de son interrogatoire. Ce qui n’a malheureusement pas suffi au regard de la matérialité des éléments constitutifs de l’infraction. Déféré au parquet, le 23 septembre, puis écroué à la maison centrale d’arrêt, le violeur dort tranquillement à Rebeuss, en attendant son procès.
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Detective
En Novembre, 2010 (05:37 AM)Ardo
En Novembre, 2010 (22:14 PM)Participer à la Discussion