Certains agents des chemins de fer de Tamba, seraient-ils impliqués dans le vaste trafic international de drogue par le train express Bamako-Dakar. En tout cas, avec l'arrestation d'un agent des chemins de fer et son complice, en possession de la drogue, les supputations vont bon train sur cette question. Waly Diouf, aiguilleur des chemins de fer à Tamba, et Boubacar Niakhaté, porteur, sont écroués au violon de la police pour détention et trafic international de drogue.
Depuis quelques années, le train Bamako-Dakar est devenu un moyen de transport de la drogue en provenance des pays de la sous région, voire même des pays anglophones. Mais avec la vigilance des hommes du commissaire Mame Seydou Ndour de la police de Tambacounda, une guerre sans merci est menée contre les trafiquants. L'accalmie notée depuis quelque temps, vient d'être bouleversée par un agent des chemins de fer à Tambacounda. Au lieu de traquer ces trafiquants jusque dans leurs derniers retranchements avant de procéder à leurs arrestations, il se trouve que derrière cet homme se cachait un grand trafiquant de l'herbe qui tue. Dans la journée du 28 janvier dernier, la brigade de recherches, toujours égale à elle-même, démantèle un vaste réseau de trafic de drogue dans la cité des chemins de fer à Tambacounda. Tout est parti de l'interpellation du porteur, Boubacar Niakhaté, né en 1966 dans la capitale orientale, célibataire. Les limiers vont procéder à la fouille corporelle de l'homme à la mine suspecte. 22 cornets de yamba seront découverts dans son bas-ventre, sous le pantalon. Suffisant pour qu'il reconnaisse les faits, avant de balancer son fournisseur qui n'est personne d'autre que l'aiguilleur, Waly Diouf, âgé de 52 ans, marié à deux épouses, et père de 6 enfants. Une descente chez lui, va permettre aux limiers de découvrir à la cité, une quantité de drogue destinée à la vente. Tentant de réfuter les allégations, ils sont soumis tous les deux au feu roulant des questions du commissaire de police. Sentant l'étau se resserrer, ils craquent, et reconnaissent sans ambages les faits. « Je reconnais les faits qui me sont reprochés, j'ai acheté la drogue destinée au trafic, à Gandiaye, Boubacar est mon vendeur. Après chaque vente, il prend son bénéfice, et me remet mon argent », déclare l'aiguilleur. Ce dernier, sentirait-il ce qui l'attend devant le procureur ? En tout cas, nul ne sait. Pour certains observateurs bien avertis, la drogue serait en provenance du Mali. Ils devraient être présentés au procureur de la république, près le tribunal régional de Tambacounda dans les jours à venir.
0 Commentaires
Participer à la Discussion