La mort d’un enfant à la Maison d’Arrêt et de Correction de Saint Louis défraie la chronique dans la capitale du nord. Depuis samedi dernier, cet événement domine l’actualité. Le mari de la femme Rokia Dicko et père du défunt estime que son fils est décédé à la suite d’une non-assistance à personne en danger. Ainsi, Jean Jacques Rodriguez compte ester en justice les fauteurs.
Le mari de la femme incarcérée à la Mac de Saint-Louis n’y est pas allé par quatre chemins. « Ce samedi 08 décembre 2007, par l'entêtement du Procureur et du juge d'instruction, il y a eu mort d'homme (mon enfant de sexe masculin) à la Mac (maison s'arrêt et de correction) de Saint-Louis. En effet, à 18 h, une femme, la mienne, détenue à la Mac de Saint louis à été contrainte de perdre son enfant parce que M. le Procureur Général de Saint-Louis himself, M. Djibril Bâ en a décidé ainsi, malgré l'avis du médecin qui, depuis une semaine avait tiré la sonnette d'alarme » a déclaré peiné le mari de la femme. M. Jean Jacques Rodriguez précise « En produisant d'abord un bilan de l'état de santé de la détenue, et, ensuite un certificat médical demandant l'élargissement de la détenue pour raison médicale, pour, selon toujours ce certificat médical produit le 03/12/2007 par la clinique Ndiaye, (sise au quartier Nord et qui a en charge la santé des détenues), évoquer un état dépressif du fœtus et de la mère, on pensait que la femme enceinte allait bénéficier une liberté provisoire pour accoucher dans de meilleures conditions.
Contre toute attente, après une dizaine de demandes de LP (Liberté provisoire) depuis le début de cette affaire dans laquelle 02 femmes sont poursuivies, M. le Procureur qui a, sans doute, droit de vie ou de mort sur tout le monde, pense qu'il est le seul à détenir la vérité ». Dans la foulée, il soutient sa femme Rokia Dicko qui est retenue à la Mac de Saint-Louis et qui vient de perdre son enfant. Selon lui, cette mort est due aux conditions de détention sur lesquelles le médecin, la détenue et son avocat avaient attiré l'attention des magistrats, en l'occurrence Me Augustin Diouf, juge d'instruction en charge du dossier et Me Djibril Bâ, procureur général de Saint Louis. Très dépité, il signale que la direction l’a appelé pour venir acheter les ordonnances de sa femme à 20h17mn. « On refuse de porter secours à une détenue qui se trouvait entre la vie et la mort après avoir perdu son bébé, avec tous les risques de traumatisme que cela peut engendrer.
Il est rare ou très peu fréquent de parler des tares des personnes en charge de dossiers en instance ou des méandres de la justice tellement, je suis d'avis que ces magistrats-là savaient ce qu'ils faisaient. La confiance aveugle en la justice de mon pays m'y a toujours poussé » avant de se demander « Comment avoir confiance en la justice de mon pays qui vient de tuer mon fils et tenter d'éliminer ma femme en refusant de lui porter secours au cours d'un accouchement. Les prisonniers sont-ils condamnés à mourir ? Et pourtant, ma demande de LP ne consistait qu'à lui permettre de mettre au monde un innocent qui ne demandait qu'à vivre en toute quiétude ». À signaler que Mme Rokia Dicko a été incarcérée depuis le 14 Mai 2007. Elle était accusée de complicité d'incendie et faux en écriture. Pour le moment M. Jean Jacques Rodriguez, chef de l’Agence du Soleil de Kaolack entend ester en justice les fauteurs qui selon lui sont à l’origine de la mort de son bébé.
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