Le procureur de Tambacounda, a requis une peine de 2 ans d'emprisonnement ferme hier, contre la dame Alimatou Diallo domiciliée dans le quartier périphérique du Plateau à Tambacounda. Orpheline de père et de mère, D.D., âgée seulement de 4 ans, confiée à cette dernière pour s'occuper d'elle, a tout le temps été maltraitée, battue et torturée par un fil électrique. Son corps meurtri présente des hématomes aux mains et aux pieds d'une pâleur extrême et des blessures graves partout sur le corps. Elle se trouve confiée à l'Ong « la lumière » après des soins et dans une situation lamentable. La tante quant à elle risque de passer 2 années de prison ferme à la citadelle du silence de Tambacounda, si le président du tribunal départemental suit le brillant réquisitoire du représentant du ministère public.
D.D., orpheline de père et de mère, et âgée seulement de 4 ans, était confiée à sa tante Alimatou Diallo âgée, elle, de 33 ans, et demeurant dans le quartier périphérique de Plateau à Tambacounda. Une fois chez sa tante, des sévices corporels sont administrés et répétés sur la petite fillette par la tante de jour en jour, sous prétexte que la belle petite fillette de teint clair a l'habitude de se soulager sur son lit et devant l'appartement de sa voisine. La petite fillette est à chaque fois bastonnée par un fil électrique par sa tante. Elle la bat sans pitié, selon le voisinage, en la privant de nourriture par punition. Ces coups répétés ont fini par choquer le voisinage, qui interpelle à trois reprises, le brigadier-chef des gardiens de la paix, Katim Touré, en service à la police de Tambacounda. En bon limier, ce dernier va mettre au courant son chef de service, le commissaire de police Mame Seydou Ndour ; lequel, sans tarder, demandera au limier de mettre en branle la machine. Le 15 mai dernier, le brigadier-chef des gardiens de la paix va se rendre au domicile de Alimatou Diallo. Une fois sur les lieux, point de la maîtresse des lieux. Le limier trouve une scène indescriptible. L'enfant nue est en position de punition contre un mur, seule dans la maison ; partout sur le corps, constate le policier, des sévices et des plaies sur le corps. Dés son retour, la dame est jetée dans le panier à salade pour une enquête. Soumise au feu roulant d'un enquêteur, la dame Alimatou Diallo craque et reconnaît les faits sans ambages ; et le voisinage, témoin des faits, confirme. Le médecin généraliste Ababacar Diop du centre hospitalier régional de Tambacounda, va consulter la fillette. Le diagnostic du maître de l'art révèle des traumatismes multiples, avec des blessures récentes et anciennes avant d'être confiée au centre d'orientation, d'écoute et d'accueil de l'Ong "la lumière". Suffisant pour la dame d'être déférée et placée sous mandat de dépôt à la citadelle du silence de Tambacounda.
A la barre du tribunal départemental, devant une salle archi comble où parents et proches se sont déplacés massivement, la dame habillée d'un tissu « wax » a encore reconnu les faits. Selon elle, c'est Satan qui est la cause de ce drame. Selon le brigadier-chef des gardiens de la paix, c'est sur dénonciation du voisinage qu'il s'est rendu sur les lieux, pour y voir de plus près, après en avoir informé son chef de service. A en croire le limier Katim Touré, le jour de sa descente dans la maison, l'enfant était punie. Le témoin, Khady Kanté, voisine à la dame, confirme à la barre les bastonnades subies par la fillette. Ce qui fera dire au représentant du ministère public que les faits sont graves. Selon le procureur, l'enquête ouverte par la police a confirmé bel et bien les déclarations des voisins. A l'en croire, la prévenue, pour se tirer d'affaire, a voulu invoquer le comportement de la fillette qui allait souvent à la selle. Selon lui, les mauvais traitements à mineur ne font l'objet d'aucun doute. Il dira que les moyens de défense de la dame sont non fondés, avant d'ajouter que la méchanceté de Alimatou Diallo est inouïe. Il a demandé au tribunal de déclarer Alimatou Diallo, coupable des faits graves ayant abouti aux troubles à l'ordre public, et de le condamner à 2 ans de prison ferme. Pour y voir plus clair, le Président à mis l'affaire en délibéré au jeudi prochain.
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