VOL AU PRÉJUDICE DE LA SENELEC Il risquait sa vie en coupant les câbles «haute tension» qu’il revendait sur le marché

Face à la récurrence des forfaits et devant le danger que cela constituait, la police avait été saisie à deux reprises par les responsables de la Senelec qui avaient porté plainte contre X pour vol de câbles. En effet, en fin Juillet et jusqu'au mois d'août 2006, les installations de la Senelec dans la ville de Thiès et dans certaines localités du département ont été volées. Le 29 Juillet, les autorités de la Senelec ont constaté un vol de câbles sur les installations haute tension situées derrière l'École Polytechnique. Sur place, elles se sont rendu compte que 100 mètres de cuivre nu de 38 mm2 ont été emportés. Deux jours après, l'auteur du forfait a récidivé, avec cette fois-ci 300 m de cuivre emportés. Durant cette même période, les installations du quartier Médina Fall et celles qui sont situées à hauteur du village de Kab ont subi le même sort. Ce qui n’a pas été sans conséquence sur la distribution d’électricité. En vrai professionnel, explique t-on, A. B. opérait avec des branches juxtaposées jusqu'à une hauteur atteignant celle des fils. Pour éviter d’être électrocuté, il raccordait les branches avec du tissu. Avec l'aide de sa « perche », il frotte d'abord l'un des fils sur l'autre, occasionnant ainsi un court-circuit. Le fil coupé, tombe. Ensuite, il avance jusqu'à la distance qu'il veut et il effectue le même procédé et l'autre bout de fil tombe. Ainsi, il enroule son «butin» qu'il va vendre dans le marché à raison de 2.000 francs le kg. Un forfait très risqué, dangereux pour son auteur et pour les populations, signalent les responsables de la Senelec. «Avec l'éclair et le bruit qu'occasionne le court-circuit consécutif au frottement des fils, l'irréparable pouvait se produire ». Pire, signalent les autorités locales de la Senelec, «avec ces vols, surtout ceux qui sont effectués derrière l'école polytechnique,l'alimentation en eau de Dakar pourrait être perturbée car c’est là que se trouvent les conduites d'eau et les réservoirs du Lac de Guiers », nous signale t-on. Face à ce danger public, la police avait été mise en branle. Finalement, c'est avec l'aide des populations, jouxtant les zones en question que A. B. a été arrêté. Lors de son interrogatoire, il a reconnu les faits, soutenant qu’il agissait sur commande. Il a été déféré au parquet au terme de sa garde-à-vue.