ZONE DE CAPTAGE : Un enfant dans un sac en plastique retrouvé dans un tas d’immondices

Nichés dans les gravats et les ordures, les habitants de la zone de captage n’ont pas eu le temps de souffler, après leur dernier cri du cœur (voir L’AS n°602, sous la plume de Alassane Dramé), qu’un autre désastre vient s’ajouter au lot des lamentations. En effet, le vendredi 7 septembre dernier, le corps d’un enfant de sexe masculin a été découvert dans le tas d’immondices qui constituait justement l’objet de leur plainte. Le corps de l’enfant en décomposition a été trouvé par deux jeunes «boujou men», logeant dans les habitats spontanés, qui fouillaient dans les ordures, pour trouver quelque chose qu’ils pourraient revendre par la suite. «Je passais dans les environs, allant à la mosquée pour la prière du vendredi, quand j’ai rencontré deux hommes qui fouillaient dans le tas d’ordures. Ils pensaient, dans un premier temps, que c’était de la viande, mais lorsque j’ai tiré le sac en plastique dans lequel il était, je me suis rendu compte que c’était un bébé», raconte Assane, gardien exerçant dans le quartier.

Le spectacle n’était pas beau à voir, toujours selon le gardien, car le corps était en décomposition avancée, malgré tout, il a pu remarquer qu’il s’agit bien d’un garçon qui «ne devrait pas avoir vécu un jour dans ce bas-monde». Poursuivant son speech, le gardien ajoute : «l’enfant était bien dans un sac en plastique, une écharpe enveloppant toute la tête, lui serrait le cou. J’ai failli vomir quand je l’ai vu. C’est par la suite que je me suis ressaisi et je suis allé appeler les Sapeurs-pompiers». À en croire le gardien, le corps, bien dissimulé dans le sac en plastique, a été déversé sur les lieux par les charretiers qui ont fait de la zone un dépotoir d’ordures. «Le pire reste à venir tant que les autorités n’assainissent pas la zone», s’emporte un monsieur d’une quarantaine d’années, écœuré par la situation. En attendant, l’enquête est entre les mains des éléments de la police de Grand Yoff. Jusqu’aux dernières nouvelles, l’auteur de cet acte ignoble n’a toujours pas été retrouvé. Une affaire à  suivre.