Son souci affiché de neutralité politique ne l’avait pas empêché - durant l’épique bras de fer entre les syndicalistes, managés à l’époque par Mademba Sock, et le pouvoir socialiste d’alors - d’écrire le morceau «Ne coupez pas». Il était alors question pour le lead-vocal du Super Etoile de dénoncer l'emprisonnement de M. Sock qui était injustement accusé de sabotages, alors que le pays était toujours en proie à des coupures répétées de courant.
Plus de dix (ans) après, c’est comme si l’histoire bégayait. Pour ne pas dire qu’elle est en train de se répéter. C’est donc le plus normalement du monde qu’il a cru devoir remettre, comme on dit prosaïquement, l’ouvrage sur le métier. En d’autres termes, l’interprète de Alsama Day va mettre, sous peu, dans les bacs un album comprenant des chansons bien inspirées sur la recrudescence des délestages qui a fini de plomber l’activité économique dans ce pays. Et il n’est pas exclu, selon des sources dignes de foi, que ses nombreux fans et autres consommateurs aient droit à un remix du fameux morceau «Ne coupez pas».
Le compatriote du sculpteur Ousmane Sow, dont l’engagement pour faire briller l’étoile de l’Afrique à travers le monde est bien réel, devra aussi aborder dans son prochain album un sujet d’une actualité on ne peut plus brûlante au Sénégal : le Monument de la Renaissance Africaine. Qui continue d’être au centre d’une vaste polémique entre différents secteurs du corps social. Et ce ne sera pas, selon nos interlocuteurs, pour s’extasier sur l’opportunité et la beauté de cette œuvre dont «l’inspirateur et le concepteur» est le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade.
D’ailleurs, à propos du morceau sur le Monument de la Renaissance Africaine, Youssou Ndour envisage d’en faire deux (2) versions : une pour le public local et une autre pour le marché international. Les mélomanes vont à coup sûr apprécier.
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