Que les auteurs de la tentative d'assassinat de Talla Sylla déjà identifiés par les enquêteurs de la gendarmerie nationale soient arrêtés et punis conformément à la loi en vigueur, c'est tout ce que réclame l'alliance Jëf Jël. Et elle fourbit à cet effet ses armes. C'est ainsi que les camarades de Talla Sylla comptent mettre à profit le sixième anniversaire de cet événement prévu le 5 octobre prochain au centre culturel Léopold Sédar Senghor, pour organiser une conférence publique au même lieu sur la situation nationale ainsi que sur le dossier Talla Sylla. Mais, déjà, dans un mémorandum adressé à la presse hier, l’Alliance Jëf Jël, fidèle à ses orientations, annonce des manifestations pour protester et dénoncer l’impunité. Dans le document, les camarades de M. Sylla s'indignent que ‘six ans après les faits, à défaut d’ensevelir leur président, l’affaire Talla Sylla est ‘classée sans suite’ par ceux qui voulaient qu’il en soit ainsi, avec la complicité d’un appareil judiciaire vassalisé’.
Mais, à l’évidence, font remarquer les responsables du Jëf Jël, ‘on ne peut être commanditaire d’un assassinat et juge à la fois !’. A les en croire, l’impunité, marque la plus visible du régime de Wade, aura une fois de plus triomphé au détriment de la démocratie et des libertés qui constituent les piliers de notre citoyenneté. Et pour Talla Sylla et ses militants, ‘les Sénégalais sont aujourd’hui en danger et nul n’est à l’abri des agissements d’Abdoulaye Wade et ses acolytes qui menacent dangereusement les libertés’. Pour le Bureau politique de l'Alliance Jëf Jël, les développements constatés depuis le 5 octobre 2003 ont dévoilé la véritable nature du pouvoir libéral. Laquelle n'épargne aucun segment de la société. ‘Tous y passent, politiques, syndicalistes, journalistes, etc.’, soulignent les camarades de M. Sylla. Toutefois, ces derniers avertissent que ‘ces forfaitures ne peuvent prospérer aux yeux des Sénégalais épris de justice et de paix’.
C'est dans la nuit du 5 au 6 octobre 2003 que Talla Sylla a été victime d’une des plus sauvages agressions perpétrées contre un leader politique au Sénégal. Cet acte se révélera être une tentative de meurtre visant l’élimination physique de celui que ses militants considèrent comme le plus irréductible adversaire du régime de Wade. L’appareil judiciaire qui se saisit du dossier, révèlera son impuissance. Les coupables qui ont été identifiés, restent jusqu'ici impunis. Ce que le Jëf Jël qui se positionne comme le pourfendeur sans complaisance du régime, trouve inadmissible.
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