A cause du double langage de Farba Senghor : Joseph Ndong suspend la vente des cartes du Pdsl à Saint-Louis

Galvanisé par la foule, Farba Senghor avait déclaré que chaque leader a la possibilité d'acheter cent cartes, l'équivalent d'un secteur, pour ses militants. Devant les journalistes, il soutient exactement le contraire. De quoi semer le trouble dans l’esprit du commissaire politique qui a suspendu la vente des cartes et rallié Dakar.

La décision est tombée avant-hier lundi, au lendemain de la venue à Saint-Louis, du coordonnateur national de la vente des cartes du parti et du renouvellement des instances du Pds. Farba Senghor marquera sa présence dans la capitale du Nord par des déclarations aussi contradictoires les unes que les autres. Mettant à profit la salle archicomble du Foyer Prosper Dodds de Saint-Louis, Farba Senghor a déclaré, en substance, que chaque leader a la possibilité d'acheter cent cartes, l'équivalent d'un secteur, pour ses militants. Une déclaration fort contestée du reste, séance tenante. Un fort moment de protestation qui venait s'ajouter à la tension déjà vive dans la salle où les militants se lançaient des quolibets tout en se dénigrant mutuellement.

A l'issue de la rencontre, Farba Senghor dira, face aux journalistes, exactement le contraire de sa déclaration faite devant ses camarades libéraux. ‘Le Monsieur vente des cartes du Pdsl’ va soutenir que la présence physique des militants était obligatoire pour l'octroi de la carte du Pdsl. Ainsi, il rejoignait la formule proposée par le commissaire politique de Saint-Louis, Joseph Ndong, et qui avait eu le don de fédérer toutes les sensibilités du Pds et ses alliés dans cette partie du pays.

Démarrées le vendredi 12 février dans la commune de Saint-Louis, ces opérations ont permis, selon Joseph Ndong qui a déjà rejoint Dakar – ‘pour harmoniser les positions et clarifier la situation’ - de vendre 15 mille 265 cartes sur les 40 milles cartes reçues. Un premier décompte qui fait dire au commissaire de Saint-Louis : ‘Nous avons fait mieux qu'aux locales où notre score tournait autour de11 mille voix. Bennoo nous avait battu à Saint-Louis, avec 17 mille voix’, fait remarquer l'ancien ministre des Sports.