Le problème foncier, le pillage des ressources halieutiques et l’emploi des jeunes ont été au centre des préoccupations des militants des villages traditionnels lébous de Ouakam, Ngor et Yoff, où le candidat indépendant Me Mame Adama Guèye était hier en visite de proximité. Une fois élu, il leur a promis de réparer l’injustice commise par l’Etat sur le plan foncier et de protéger les ressources halieutiques.
Source : Le Populaire
La journée d’hier a été marquée pour le candidat indépendant Me Mama Adama Guèye par des visites de proximité dans les villages lébous de Ouakam, Ngor et Yoff. Partout, le son de cloche a été le même : l’emploi des jeunes, le problème des terres confisquées par l’Etat au profit de privés et le pillage des ressources halieutiques avec les accords signés avec l’Union européenne. Chez le chef de village de Ngor, El Hadji Abdoulaye Samb, âgé de 105 ans, le leader du mouvement « Sellal » a recueilli les bénédictions des notables et chefs coutumiers. Les jeunes du village, tout comme les femmes, ont profité de l’instant pour poser leurs doléances liées au chômage causé par la rareté de ressources halieutiques qui autrefois leur permettaient de gagner convenablement leur vie. Ce qui est à l’origine aujourd’hui de l’émigration clandestine des jeunes.
Chez les notables, la chose la mieux partagée reste le domaine foncier dont l’Etat s’est accaparé pour ensuite le donner à des privés. En accueillant Me Guèye, un des leurs, ils espèrent que solution sera trouvée à leur problème, surtout que maintenant « la pêche artisanale ne nourrit plus son homme du fait du pillage de ressources halieutiques par les bateaux étrangers », disent-ils.
Le candidat Me Adama Guèye, qui a d’abord salué l’esprit d’ouverture de la communauté léboue pour avoir toujours cédé ses terres aux autres, souligne que le problème foncier est une injustice et une spoliation. « La loi sur le Domaine national ne dit pas que l’Etat doit prendre les terres pour en faire une spéculation foncière. C’est une injustice et une spoliation », s’insurge-il tout en ajoutant que ces terres récupérées par l’Etat devaient servir à la construction d’infrastructures d’intérêt public, ou à l’habitat social. D’ailleurs, il fait remarquer que « ces gens-là (ndlr : du pouvoir) ont la phobie de la terre ». Il s’agit donc pour le candidat du « Sellal » de rétablir la justice, une fois élu à la magistrature suprême. A ce titre d’ailleurs, les notables ont invité le postulant à la présidence de la République à ne pas se presser car c’est dans l’endurance que les bonnes choses vont arriver.
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