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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

ALTERNANCE ERE II : Wade cherche désespérément « Première » ministre

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ALTERNANCE ERE II : Wade cherche désespérément « Première » ministre

Annoncé pour la semaine prochaine, le premier gouvernement post-alternance ère II, se cherche désespérément cheftaine ainsi qu’équipe. Me Wade peine à se trouver « Première » ministre, qui répond au portrait-robot qu’il en a dressé. De guerre lasse, se résoudra-t-il à conserver l’actuel occupant, Macky Sall signalé pourtant au perchoir de l’Assemblée nationale ? Avec quelle troupe ? Puisée où ? Véritable casse tête-chinois pour celui qui a rempilé le 25 février dernier. Pour un dernier mandat ? En outre, le président de la République n’a pas que la question du team gouvernemental et de son chef ou cheftaine à dénouer. Il a également à délier celle des animateurs des nouvelles et/ou renouvelées institutions : le Sénat et l’Assemblée nationale. 

Me Abdoulaye Wade l’a annoncé, depuis la Suisse où il se trouvait le mardi 12 juin dernier, le premier gouvernement post-alternance ère II, verra le jour, selon sa volonté, dans la semaine du 18 au 25 juin. Entre temps, le Conseil constitutionnel aura fini d’avaliser les résultats des élections législatives boycottées du 3 juin dernier, consacrés par la Commission nationale de recensement des voix que préside le premier président de la Cour d’Appel du tribunal régional hors classe de Dakar. Le Parti présidentiel aura fini de laver son linge sal en famille (les auditions des présumés traîtres ont commencé, selon la presse). Les boycotteurs auront fini de dérouler la prochaine étape de leur contestation. La société civile intéressée, de tirer les conclusions de ses observations du jeu politique et électoral, le ministère de l’Intérieur de tirer le bilan de l’organisation « matérielle » des législatives pour certainement s’en réjouir.

Cependant, la tâche présidentielle de se trouver gouvernement et cheftaine de gouvernement ainsi qu’il en avait exprimé le vœu pour un dernier quinquennat ?, semble moins aisée. Aux dernières nouvelles, Me Wade peinerait à se trouver « Première » ministre, tout comme sa marge de manœuvre se serait considérablement rétrécie pour se choisir équipe « réduite » et apte à finir les chantiers et à consacrer la transition démocratique et la dévolution du pouvoir en douceur. Jusqu’en début de semaine, le chef de l’Etat n’avait pas encore sa « Première ministre » au point qu’il semblerait se résoudre à conserver l’actuel locataire qu’il destinait au perchoir pourtant.

Exit en effet, Aminata Tall, l’égérie du Parti démocratique sénégalais (Pds), à qui on aurait promis finalement un point de chute. Aminata Niane, l’animatrice de l’Apix dont le nom avait été curieusement avancé comme futur Premier ministre dans les colonnes de certains journaux et dont la candidature au poste paraissait plutôt relever du fantasque qui caractérise la démarche wadienne par moments ou à tout le moins d’un souci de brouillage. Eva Marie Colle Seck, la « chercheuse » qui avait été défénestrée du gouvernement de Idy II pour cause d’incompatibilité d’humeur. Si sa compétence n’est pas en cause, des réticences certaines seraient notées de sa part, assurent des sources généralement bien informées. Toujours est-il que l’idée de lui confier la première équipe post-Macky Sall n’a pas prospéré disent les mêmes sources ou n’a jamais existé. Exit également Mme D. appelons la ainsi qui se trouve être la soeur d’une personne travaillant au palais, en service dans une des multiples structures des institutions internationales qui, finalement, devra se contenter d’un poste de ministre et non d’avoir le privilège de conduire le gouvernement. Exit aussi celle qui, jusqu’en début de semaine, avant le voyage de Paris, était « fermement » la Première ministre et dont le nom était chuchoté du bout des lèvres de peur d’en éventrer le secret. .

Faute de femme, Wade se contentera-t-il de Macky ?

Tête de liste de la coalition Sopi, qui a raflé la mise des législatives du 3 juin dernier avec plus de 130 députés sur une Assemblée nationale qui en compte désormais 150, Macky Sall le Premier ministre qui aura battu le record de longévité jusqu’ici sous Wade, est néanmoins querellé au sujet du taux de participation qui était sans conteste un des principaux enjeux du scrutin du dimanche 3 juin dernier. Est-ce la raison pour laquelle, on a voulu malgré son « jeune âge », le confiner au perchoir de l’Assemblée nationale ? Plusieurs de ses proches ou se déclarant comme tels le pensent et l’expriment. Ils se sont désolés de « cette retraite politique » anticipée pour un jeune qui n’en est qu’à l’orée, trouvant au passage, malgré le fait que le président et chef du parti lui conservait sa confiance pour le poste de n° 2 de la formation, la belle jambe, disent-ils, qu’il était ainsi handicapé « sans raison » pour la course à la succession qui est ouverte. En effet, la succession du président est même ouverte constitutionnellement. La loi fondamentale consacrée par le référendum de janvier 2001 limite le mandat présidentiel à deux. Par conséquent, à moins qu’une nouvelle retouche de la Constitution ne vienne en changer l’ordre des choses, ce quinquennat qui commence est le dernier pour Me Wade. Quel candidat pour la majorité actuelle en 2012 ? Cinq ans sont vites passés. Pourquoi chercher à évincer l’actuel locataire de la primature de la course ?

Pour les « amis » de Macky Sall cela n’est pas juste, d’autant plus que de tous les quatre Premiers ministres dont le chef de l’Etat s’est pourvu jusqu’ici depuis 2000, il aura été celui qui aura le plus donné corps « à sa vision et à ses chantiers ». Que nenni disent cependant ses contempteurs. « Macky a échoué. Il doit passer à la trappe. Il avait la tâche de mobiliser le parti, de rassembler, de rendre attrayant notre formation. Il a divisé, écarté et au finish, perdu lamentablement le pari de la mobilisation des électeurs. On ne peut pas demander à quelqu’un à qui on n’a pas donné de maillot de le mouiller. On cherche seulement à noyer le poisson en attrayant devant la Cours de Abdoulaye Faye certains frères, au juste pourquoi lui, d’autant plus que lui-même a été pris à partie par certains frères ? », font-ils remarquer. Et de souligner que « ce n’est pas gratuit si le président dit reprendre son parti ». Mais Macky Sall, risque de rempiler faute de « Première ministre », avancent certains. Pendant que d’autres certifient que le président de la République peut se choisir un autre Pm dans son camp.

On s’interroge cependant sur cette propension présidentielle de nommer coûte que coûte une femme à la tête de son gouvernement. Même si, dans certains cercles qui lui sont favorables, on se félicite du souci constant du chef de l’Etat de promouvoir la femme dans son pays et en Afrique, on s’y inquiète néanmoins de l’opiniâtreté présidentielle à se trouver vaille que vaille Premier ministre femme. C’est bien certes, d’avoir une femme Pm, mais c’est encore mieux pour nombre d’observateurs pour le Sénégal, d’avoir à cette place stratégique une personne compétente et immédiatement « efficace » même si cette option nécessite que la question du genre soit momentanément reléguée à un plan secondaire. De même, pour les personnes qui devraient animer ce nouveau gouvernement, la question-genre devrait se poser en termes quantitatifs certes, mais d’abord et surtout en termes de qualité. La parité qui a des difficultés à prospérer au Sénégal appelle aussi de la part du chef de l‘Etat plus de discernement dans le choix et le profil des personnes promues. Conseille-t-on sérieusement le président ou cherche-t-on à plaire à ses moindres lubies au détriment de l’efficacité et des intérêts majeurs de la nation ? On peut se le demander à voir ceux qui s’évertuent quotidiennement à lui trouver des Cv pour femme Premier ministre au risque de lui « fourguer » des noms relativement controversés. Qui pour animer l’Assemblée nationale et le Sénat ?

Si l’actuel Premier ministre, vainqueur du scrutin législatif du 3 juin dernier occupe le perchoir de la première chambre du Parlement, le coordonnateur de la Cap 21, le Pr. Iba Der Thiam devrait forcément se trouver nouveau point de chute. On pense dans les milieux libéraux qu’il serait difficile de voir le vieux parlementaire être sous les ordres du novice, même si pour des proches de l’historien et homme politique, « il n’y a aucune gêne » en la matière. Mais alors où ? Le Sénat ? Pape Diop, le président-maire libéral de Dakar devrait, assurent certaines sources occuper le fauteuil du désormais n°2 de l’Etat. Une possibilité qui ferait froid au dos à certains qu’il ne compte pas certainement parmi ses amis. Pour ceux-là, « c’est là une éventualité qui est grosse de tous les dangers pour la République en cas de vacance du pouvoir ». Doutant assurément des capacités de ce dernier d’en assumer la responsabilité si d’aventure un tel scénario se présentait, ils font remarquer comme pour étayer leurs thèses l’image peu reluisante de la dixième législature qui s’est estompée le 3 juin dernier. Selon eux, « faute de pouvoir animer le débat parlementaire, il l’a plombé durant toute la législature. Si l’expérience parlementaire était prisée au niveau de tous les fora, elle fut peu sollicitée pendant son magistère ». Ses affidés pensent le contraire et déclarent que l’homme a fait montre de sa « capacité extraordinaire de gérer à la fois l’Assemblée nationale, la deuxième institution du pays et la capitale sans heurts et sans qu’aucune des structures ne soit lésée. L’homme est pragmatique et fait preuve de sang froid. Attaqué de tous parts par certains de ses frères de parti dans l’affaire Idrissa Seck, il ne s’est jamais départi de sa lucidité ». Les uns et les autres ont certainement raison chacun en ce qu’il avance le concernant, il n’en demeure pas moins que l’enjeu du Sénat et de sa présidence est autrement, plus important. Notamment, précisent des observateurs avertis, dans une période de transition démocratique et de dévolution « pacifique » du pouvoir. Dans tous les cas, si la redistribution des responsabilités devait obéir à la logique des enseignements tirés du scrutin du 3 juin dernier, le maire de Dakar ne saurait nullement être plébiscité. Cela saute aux yeux que la faiblesse du taux de participation est principalement imputable à la tiédeur manifestée par l’électorat dakarois. La tête de liste départementale et partant entraînant toute la région, s’est-elle plutôt contentée à se servir de l’image ou de sa proximité avec le président de la République que de la consolidation d’un bastion historiquement conquis par Wade et son parti depuis 1988 ? Qu’a-t-il fait depuis sa promotion au perchoir pour déconcentrer les responsabilités parlementaires, s’attacher les députés, promouvoir l’institution et arrimer les militants à la barque du Pds, s’interrogent certains. Mauvaise querelle pour les autres.

Quand le chef d’équipe est incompétent, l’équipe s’en ressent, notent-ils. Il s’y ajoute que Dakar comme toutes les capitales du monde est rétive naturellement. Par conséquent, il est injuste d’imputer à la tête de liste départementale le comportement électoral de la capitale. Pour les amis de Pape Diop, il revenait à la seule constante du parti, Me Abdoulaye Wade d’indiquer la voie et de donner les instructions à appliquer. Ce à quoi, ils se sont attelés. Jusqu’à quand ?



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