Le Président Abdoulaye Wade a communiqué avec le secrétaire général du Pit, membre de la coalition Front aar Sénégal (Far) à propos de la marche de l’opposition. C’est pour, lui dire sous la forme d’une intimidation, ainsi que l’a révèlé, hier, Amath Dansokho, que «si l’opposition marche, il y aura mort d’homme».
Au cours du face-à-face, hier, avec les journalistes, le leader du Pit, Amath Dansokho, ne s’est pas privé de faire une révélation, au passage. En effet, il a rapporté la menace qu’a proférée Me Wade, pour tenter d’étouffer toute velléité contestataire, visant à descendre dans les rues pour une marche de protestation contre le tripatouillage des institutions et pour le respect du calendrier républicain. M. Dansokho révèle ainsi que, dans une de ses communications avec le chef de l’Etat, ce dernier, conscient des dégâts que pourraient lui causer la montée au créneau d’une opposition soudée, a fait dans la tentative d’intimidation. Après avoir rappelé la paternité de la légalisation de la marche pacifique au Sénégal et de toute autre forme de manifestation citoyenne visant à protester de façon pacifique, le chef de l’Etat a lancé : «Je vais mettre un terme à tout ça, car le droit de manifester, c’est moi qui l’ai institué dans la Constitution. Je vais désormais l’enlever.» Comme si cela ne suffisait pas, il poursuit dans sa logique et lâche une phrase qui sonne telle une insulte à l’oreille de Dansokho qui, devant l’assistance composée en majorité de journalistes, revient sur les propos : «Wade m’a dit : si vous manifestez, il y aura mort d’homme.» De ces mots, Amath Dansokho prend à témoin son camarade Ousmane Tanor Dieng qu’il a appelé, dit-il, sur-le-champ pour lui rendre compte d’une telle chose. «Ousmane Tanor Dieng qui est là peut en témoigner car, je n’ai pas pu m’empêcher de le joindre au téléphone pour lui dire ce que Abdoulaye Wade m’avait dit.»
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