Après leurs attaques contre Wade : Les libéraux menacent de s’en prendre à Niasse, Tanor et Talla Sylla

Ce sera, désormais, œil pour œil, dent pour dent, avertissent les jeunes camarades de Me Wade. Prenant la défense de ce dernier, victime d’attaques en règle de l’opposition, elle a, tour à tour, descendu en flammes les leaders de cette opposition que sont Niasse, Tanor et Talla Sylla.

L’appréciation faite par l’opposition de la descente du chef de l’Etat dans la banlieue n’est pas du goût des jeunes libéraux. L’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) est sortie, hier, de sa réserve pour apporter une réplique salée aux leaders de l’opposition. A en croire Moussa Diakhaté, porte-parole des jeunes libéraux, c’est l’accueil ‘populaire et enthousiaste’ que les jeunes banlieusards ont réservé au chef de l’Etat qui a ‘désemparé et déboussolé’ l’opposition qui, ‘cafouille et glisse sur le terrain de la médisance, de l’intoxication et de la maladresse’. A ce sujet, le Parti socialiste qui ‘peine à trouver un leader capable de faire oublier au peuple sénégalais les atrocités que son régime et ses tenants ont imposé durant quarante ans à une nation meurtrie, a préféré nous exposer les clowneries d’Abdoulaye Wilane’.

A Moustapha Niasse, la bande à Mamadou Lamine Keïta indique qu’il est à la conquête d’un leadership perdu. Mais, ‘il doit s’en convaincre, se rendre à l’évidence et accepter la sentence du peuple souverain’ a dit M. Diakhaté. Car, soutient-il, ‘Wade n’est pas son égal’. Les rivaux que les résultats des urnes ont imposés au leader de l’Afp ont pour nom Idrissa Seck et Tanor, expliquent les jeunes libéraux. Pour eux, Moustapha Niasse a donné les preuves de ‘son incompétence’, déjà, lorsque Wade lui avait confié les destinées du gouvernement. D’ailleurs, les libéraux ne comprennent pas, qu’après avoir dressé un bilan sévère du règne socialiste ‘dont les acteurs ont été traités de tous les noms’, l’Afp siège, à nouveau, avec ces derniers pour faire face à la volonté populaire.

En outre, l’Ujtl accuse le secrétaire général de l’Afp qui a décidé d’apporter un soutien à l’enseignant qui menace de s’immoler devant le palais de la République, ‘de vouloir profiter de la misère de ses compatriotes et en faire un fonds de commerce électoral’. ‘Fasciné par la générosité de Wade, il cherche à travers le drame que vit un enseignant, qui est loin d’être un modèle pour les jeunes en quête de repère, à se rattraper. Nous l’invitons à avoir la même attention, à l’endroit de ses parents de Keur Tapha appauvris par 40 ans de régime socialiste, côtoyant au quotidien la misère’ indique le porte-parole des jeunes. Selon qui, d’un ancien haut dignitaire de l’Etat, il ne devrait être attendu qu’une chose : ‘condamnation sans réserve de pareilles attitudes qui n’honorent point la noble fonction d’enseignant’. A en croire les camarades du ministre de la Jeunesse, le patron de l’Afp est ‘politiquement fini, moralement atteint par le traumatisme électoral, et, il ne lui reste que ses yeux pour pleurer’.

Le leader du Jëf-Jël en a pris, aussi, pour son grade pour avoir lancé un appel à l’insurrection. A en croire le porte-parole de l’Ujtl, ‘les séquelles de ses troubles psychiques qui datent de longtemps se manifestent à chacune de ses sorties maladroites et insensées’. D’autre part, la réputation de Talla Sylla est déjà faite : ‘c’est un piètre comédien. Et son appel à l’insurrection n’est qu’une pièce de théâtre extraite de son répertoire fade et sans saveur’, lance, d’un ton railleur M. Diakhaté.

Toutefois, l’Ujtl estime qu’il est trop facile de ‘prétexter d’un accès de folie’ pour se permettre toutes les libertés dans le champ politique. Désormais, les jeunesses libérales comptent apporter le remède adéquat à ses libertés : ‘Celui de la loi du talion’, avertit son porte-parole.