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Politique

APRES SES SORTIES CONTRE JACQUES DIOUF DE LA FAO : Me Wade ouvre le front de la diaspora

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APRES SES SORTIES CONTRE JACQUES DIOUF DE LA FAO : Me Wade ouvre le front de la diaspora
« Le Sénégal n’est pas à jour de ses cotisations au sein de plusieurs organismes régionaux et internationaux depuis 2006. Il est privé désormais de parole au secrétariat général des Acp (Afrique Caraïbes Pacifique) à Bruxelles. Jacques Diouf n’a jamais été le candidat de Me Wade ». Entre autres révélations. Face aux attaques répétées, essuyées disent-ils, depuis 2000, les fonctionnaires internationaux sénégalais ont décidé de riposter contre le régime libéral et son chef, Me Abdoulaye Wade qu’ils identifient comme leur « ennemi ». Assurant « qu’à la guerre comme à la guerre », certains d’entre eux déclarent qu’ils rendront désormais coup sur coup. Le pouvoir libéral au Sénégal s’offre un front supplémentaire. Cette fois au sein de sa diaspora de fonctionnaires internationaux. 

Les dernières sorties du chef de l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade à l’encontre de Jacques Diouf et de son organisme, la Fao sont-elles la goutte d’eau qui fait déborder le vase ? Inquiétude, tristesse et colère semblent en effet être les sentiments les mieux partagés auprès des fonctionnaires internationaux sénégalais disséminés à travers le monde. Vont-ils ainsi passer outre leur devoir de réserve ? Va-t-on vers un « xawi sutura » (déballage des secrets, traduction approximative de l’auteur) de l’Etat et de ses dirigeants actuels ? Tout porte à le croire, si des « Sapeurs pompiers » n’éteignent pas le feu avant qu’il ne consume tout sur son passage. Grâce à leur position, ils sont à un niveau d’information que seule l’obligation de réserve les empêche jusqu’ici de divulguer avec tous les risques de voire une gouvernance mise à nu.

Ils sont très offusqués par ce qui passe à leurs yeux comme une tentative non déguisée de « liquidation » de leur collègue Jacques Diouf de la part du président sénégalais. Selon eux, le président Wade « sait parfaitement que sa voix est epsilon, même pour susciter un quelconque débat au sein de la Fao qui regroupe 190 pays, à fortiori d’amener à la suppression de l’organisation internationale. En s’en prenant ainsi à l’organisme, il a cherché simplement à discréditer son propre compatriote », martèlent-ils. Ils ressassent les griefs à l’encontre d’un pouvoir qui, disent-ils, ne leur fait point cadeau depuis 2000.

Retard de cotisation et sanctions

Les comptes du pays dans les livres des organisations régionales et internationales dont il est membre sous la rubrique cotisation obligatoire sont au rouge. Depuis 2006, confient en effet les mêmes sources, le Sénégal n’est pas à jour de ses cotisations. Qu’il s’agisse de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest et/ou des Acp. Une situation qui entraîne déjà des sanctions « diplomatiques » notamment au niveau des Acp où l’ambassade sénégalaise à Bruxelles ne reçoit plus de documents de l’organisation. Ce qui n’est que la première étape de la gamme des sanctions qui vont crescendo. Le Sénégal s’étant mis dans le régime des sanctions progressives en ne cotisant pas depuis 2006, voit son représentant privé de parole au comité des ambassadeurs. Pis aucun de ses ressortissants ne peut être recruté au niveau du Secrétariat des Acp tant qu’il ne serait pas mis à jour de ses cotisations. Et si la situation persiste, son ministre « compétent », celui du Commerce notamment ne sera pas de la partie au prochain conseil des ministres des Acp, parce qu’il ne sera tout bonnement pas invité. Coup dur pour la diplomatie et l’image du pays.

Que dire maintenant des reversements Cedeao au Sénégal ? Dans quels comptes ont-ils atterri ? De toutes ces questions gérées jusqu’ici à l’insu de l’opinion publique, des fonctionnaires internationaux promettent des révélations croustillantes. Le grand déballage pour nombre de dossiers ?

Du torpillage de la candidature de Ibrahima Fall

À la tentative de liquidation de Jacques Diouf

Ibrahima Fall, l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères sous Abdou Diouf avait été pressenti par… le président Obasanjo du Nigeria en 2001 pour conduire aux destinées du Secrétariat général de l’Organisation de l’unité africaine en pleine mutation pour devenir l’Union Africaine dès 2002 à Maputo, au Mozambique.

Le Sénégal, de Me Wade contre mauvaise fortune, bon cœur de mener la campagne. Mais, révèlent les mêmes sources, « à un mois du sommet, le président de la République fait retirer la candidature en arguant que les Marocains bien qu’ayant quitté l’Oua depuis longtemps, n’étaient pas favorable à la candidature de Ibrahima Fall qu’ils considéraient comme quelqu’un qui avait pris fait et cause pour les thèses sahraouies. C’est ainsi que l’Ivoirien Amara Essy hérita finalement du poste qu’il céda en 2002 à l’ancien président malien, Alpha Omar Konaré qui devint ainsi le premier président de la Commission de l’Union africaine ». Entre temps, se désolent les mêmes sources, la candidature de Ibrahima Fall était torpillée sans autre forme de procès. Moussa Touré, l’ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (Uemoa) fit ensuite les frais du désintérêt du président Wade pour toute candidature sénégalaise qu’il n’a pas suscitée lui-même.

N’étant pas présenté par son pays, il cède sa place au Malien Soumayla Cissé au sommet de Niamey, malgré les demandes insistantes de tous les autres présidents membres de l’Uemoa. Une première au sein de cette organisation qui voyait par un arrangement non écrit, mais respecté par tous les pays membres, sa présidence toujours confiée à un Sénégalais. Qui avait dit que Abdou Diouf n’était pas son candidat ? Qu’il n’était pas son sergent recruteur ? Pestant de plus fort les mêmes sources de d’informer sur le fait que, « l’élection de Jacques Diouf à la tête de la Fao en 1993 ainsi que sa reconduction ne doivent en rien à la diplomatie libérale.

Treize ambassadeurs et Haut fonctionnaires dont un seul, Alioune Sène nous a quitté depuis, ont fait le lobbying. Parmi ces personnalités de l’époque, les ambassadeurs et haut fonctionnaires Falilou Kane, Pape Abdou Cissé, Moustapha Cissé, Fodé Seck, Amadou Diop, Baba Dioum, Aly Diaw, Kéba Birane Cissé, Moustapha Niasse, Robert Sagna… » Il est donc inexact d’assurer que le pouvoir libéral a aidé à la réélection de Jacques Diouf. Selon les mêmes sources, depuis 2000, les Sénégalais peinent à trouver poste au sein des organisations internationales. « Toutes les candidatures sont torpillées.

Ceux qui sont en poste ne sont plus en sécurité car ils peuvent être vilipendés par leur propre pays », avancent-ils. Et d’ajouter « que le mauvais procès fait contre l’Ascena, cet autre instrument d’intégration » n’arrange pas les choses. Au niveau de l’Union africaine, malgré le fait que leur pays a largement contribué à l’élaboration de la charte et des textes fondateurs, il est encore sans commissaire à la commission africaine. Aucun de ses candidats, candidates plutôt n’a jusqu’ici été admis.



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