La session extraordinaire de l’Assemblée nationale, a pris fin hier. Les députés les plus en vue sont certainement Me El Hadji Diou, qui a traité Doudou Wade de « menteur » et Me Ndeye Fatou Touré, qui s'est égarée entre Hadjibou Soumaré et Souleymane Ndéné Ndiaye.
La session extraordinaire de l’Assemblée nationale s’est terminée hier vers 22 heures, dans une note de règlement de comptes. En effet, les deux avocats sont les derniers à prendre la parole pour des droits de réponse. Et c’est Me El Hadji Diouf, qui est monté le premier au créneau pour solder ses comptes avec Doudou Wade. Me El Hadji Diouf, ne peut pas accepter dans le second tour des prises de paroles, qu’un député puisse disposer de 10 minutes et que ses collègues soient privés de parole. Et il l’a fait savoir clairement. Une mise au point qui n’a pas certainement plu au président du groupe parlementaire démocratique et libéral, qui a soutenu que « lors de la réunion du bureau le seul organe habilité à organiser les travaux à l’Assemblée que l’avocat avait bien accepté son temps de parole ». Mais n’ayant pas sa langue dans sa poche, Me El Hadji Diouf, a repris la parole pour répondre à Doudou Wade. « Doudou Wade, il dérape, il n’a pas dit la vérité, il a inventé ce qu’il a dit, c’est extrément grave », tous les termes étaient donc bons pour contredire le neveu du président de la République. Ne limitant en si bon chemin, il ajoute, « pourtant Doudou Wade tu devais être beaucoup plus proche de moi, car je suis votre collègue député, mais tantôt tu défends, le premier ministre, tantôt Karim Wade ». Non sans manquer de souligner que « le président du groupe de la majorité est trop politique. « Tu es trop politique, tu dois porter la robe de député et nom le combat du gouvernement », a-t-il ajouté dans un ton caustique.
L’autre député qui a été sur tous les fronts lors de cette session extraordinaire, est l’élue du mouvement Tekki. Mais le président de l’Assemblée nationale l’a ridiculisé à la fin de la rencontre. En effet Mamadou Seck a attendu la fin de la plénière pour mettre à nu les légèretés de Ndeye Fatou Touré. « Je n’avais pas prévu de lire ces lettres et je l’avais fait savoir à Doudou Wade mais je vais le faire », a d’emblée précisé Mamadou Seck. Qui ajoute, « Nous avons reçu deux lettres de notre collègues Ndeye Fatou, les lettres sont datées du 15 juillet mais je les ai reçues le 22 juillet, l’une est une lettre ouverte adressée aux députés, l’autre une proposition de motion de censure ». Mais la surprise a été grande lorsque le président de l’Assemblée nationale a lu la proposition de motion de censure contre le gouvernement. « Nous députés de l’Assemblée nationale, nous voulons déposer une proposition de motion de censure contre le gouvernement (Mamadou Seck fait un arrêt », et avertit, tenez –vous bien, « contre le gouvernement de Hadjibou Soumaré », a-t-il dit. Le nom de l’ancien premier ministre qui a démissionné il y a plus d’un an surprend plus d’un. Mais le président continue, de citer les incohérences, « il y a quatre députés qui ont mentionné leurs noms sur la lettre, et c’est Me Ndeye Fatou Touré, Imam Mbaye Niang, Mously Diakhaté et Ousmane Sow Huchard mais avec la même signature ». Ces incohérences mettent à nues, le président de l’Assemblée nationale tire sa conclusion. « Je pense que la lettre a été écrite dans la précipitation », a-t-il dit.
Mais le député du mouvement Tekki, se défend et parle de lapsus. « Le président a fait une très mauvaise analyse parce que nous avons l’habitude de formuler des demandes qui restent lettre morte dans le bureau de l’Assemblée nationale », a-t-elle d’emblée dit. Avant d’ajouter, « la proposition de motion datée du 22 juillet, elle est jointe d’une lettre ouverte aux députés. Même si la presse entre en possession de cette proposition faisant état par lapsus du nom de Hadjibou Soumaré, elle se rendra compte qu’elle est subordonnée à l’adhésion d’un moins 15 député ». « Le nom de Hadjibou Soumaré révèle donc que nous avions formulé la même demande depuis le début de la législature sous Hadjibou Soumaré relative aux dépenses extrabudgétaires », a-t-elle poursuivi.
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