Respect scrupuleux de l'assiduité au travail. Service de qualité dans l'administration sénégalaise. Me Abdoulaye Wade tient beaucoup à ces deux notions. Dans son traditionnel discours de fin d'année tenu le 31 décembre dernier, le chef de l'Etat a souhaité l’émergence d’un nouvel état d’esprit individuel et collectif, fondé sur la revitalisation des valeurs citoyennes, l’éthique du travail et de la discipline et un sens plus aigu de l’organisation, pour accélérer notre marche vers le mieux-être. Mais, cette démarche de rupture, selon Wade, interpelle au premier chef les pouvoirs publics. C'est pourquoi avertira-t-il, ‘là où des manquements sont constatés, l’autorité doit appliquer sans faiblesse les sanctions prévues par les lois et règlements et prendre les mesures de redressement requises’. Le président de la République entend, par cette suggestion, inviter à des mesures coercitives et dire avec force combien il tient au respect scrupuleux de l’assiduité au travail et à un service de qualité dans l’Administration. Et c'est parce que tous les agents du service public ne sont pas rompus à la tâche et ne s'acquittent pas avec bonheur de leur mission que Me Wade s'est voulu un peu plus dissuasif. ‘Je n’ignore pas que trop souvent, les usagers du service public sont désabusés par des agents laxistes, dont l’absentéisme et les retards aussi fréquents qu’injustifiés, portent un grave préjudice à la bonne marche du service’, a-t-il notamment déclaré. ‘Ces comportements fautifs doivent être définitivement bannis’, indique-t-il. Pour lui, chacun doit garder à l’esprit que la vocation première de l’Administration est d’être un espace convivial ‘au service des usagers, qui, ne l’oublions pas, sont aussi des contribuables’. Me Wade trouve, en effet, ‘inacceptable’ que l’usager se livre à un véritable parcours du combattant pour solliciter une prestation ou constituer un dossier, parce que, quelque part, une défaillance individuelle ou collective entrave le bon fonctionnement du service public.
Si le chef de l'Etat s'insurge contre cet état de fait, c'est parce que pour lui, ‘de la base au sommet, l’Administration est une chaîne de responsabilités dont chaque agent constitue un maillon indispensable’. C'est ainsi qu'il a tenu à ce que chacun soit pleinement comptable de la part de responsabilité qui lui revient. Cela, précisera-t-il, dans l’observation stricte des lois et règlements en vigueur. Mieux encore, le président Wade engage fermement les autorités administratives, à tous les niveaux, à veiller au respect scrupuleux des horaires de travail. La marche vers le progrès ne peut être l’affaire exclusive des pouvoirs publics. C'est dans ce cadre que le Chef de l'Etat a engagé ‘toutes les forces vives de la Nation si nous voulons intégrer au plus vite le cercle des Nations prospères’. Et à ce sujet, Me Wade pense que cela est possible au prix d’un effort permanent sur nous-mêmes, l’ardeur au travail, le sens de l’organisation et de l’auto-discipline.
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