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Politique

ASSISES NATIONALES - Idrissa Seck fixe la condition de sa participation : Jamais sans lui

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ASSISES NATIONALES - Idrissa Seck fixe la condition de sa participation : Jamais sans lui

Idrissa Seck, comme l’a d’ailleurs, plus ou moins défloré, notre confrère Le Populaire, dans son édition parue hier, fera la chaise vide aux Assises nationales auxquelles il a été convié par son président Amadou Makhtar Mbow et suite à l’entretien qu’il a eu, pendant deux heures d’horloge, avec ce dernier, samedi à Paris. Toutefois, le président de Rewmi, dans une lettre adressée à Amadou Makhtar Mbow motive sa non-participation par  l’ineffectivité d’Assises nationales «inclusives de la majorité, de l’opposition et de la société civile».

Dans sa réponse écrite le 15 juin 2008 et adressée à Amadou Makhtar Mbow, président du Bureau des Assises nationales, Idrissa Seck a d’abord rappelé la rencontre du 6 juin entre une délégation de son parti Rewmi et celle du Comité de pilotage des Assises nationales, mais aussi la lettre d’invitation du 10 juin. Ensuite, il a évoqué l’entretien, le 14 juin, à Paris, avec M. Mbow ; entretien qu’il qualifie de «fructueux, riche en enseignements».

Cependant, l’argument massif livré dans la correspondance par le président de Rewmi et révélateur de sa non-participation, pour le moment, aux Assises, concerne, à ses yeux, la non-effectivité du caractère national des Assises, à cause de l’absence de la majorité, de l’opposition et de la société civile. En effet, Idrissa Seck décline cette conditionnalité en ces termes : «Je participerai aux Assises lorsqu’elles deviendront Nationales, c’est-à-dire inclusives de la majorité, de l’opposition et de la société civile. Leur succès et éclat ne seront garantis qu’avec la présence de tous. Elles rempliront alors pleinement leur fonction, car aujourd’hui plus que jamais, tous les fils de ce pays, sans exclusive, ont besoin de se parler.» Après avoir insisté sur la «prérogative constitutionnelle» du président de la République, de définir la politique de la Nation, Idrissa Seck se demande pourquoi, dans «sa recherche de solution au conflit israélo-palestinien», le Président Wade «ne se rendrait pas en Israël et en Palestine à la tête d’une délégation incluant» les chefs de file de l’opposition sénégalaise, à l’image du Président français qui s’est récemment rendu au Liban en compagnie de leaders de l’opposition française. Puis rapporté à Me Wade, Idrissa Seck convoque le passé pour dire : «Ceux qui sont sceptiques doivent se souvenir qu’hier, dans l’opposition, (il) a toujours su prendre l’exacte mesure des dangers d’un manque de dialogue entre le pouvoir et l’opposition et rejoindre le gouvernement de son adversaire, souvent contre l’opinion des radicaux de son parti.»

Pour Idrissa Seck, face aux difficultés quotidiennes des Sénégalais, «le président de la République et son gouvernement ont la responsabilité de ne pas y surajouter les dangers d’une impasse politique». Le président de Rewmi, faisant allusion aux misères qu’il a subies sous le régime de Wade, quatre ans durant, écrit : «Je sais qu’une telle lettre peut surprendre de la part de celui qui subit depuis quatre ans les agressions politique, judiciaire et physique de sa propre famille politique, mais la sagesse des anciens me sert toujours de refuge.» Et c’est sous ce rapport, qu’il convoque Marc Aurèle et De Gaulle. Le premier conseille : «Sois résolu dans l’accomplissement de tes devoirs. Supporte les reproches injustes et dédaigne la vaine gloire», et le second enseigne : «La vie d’un homme, même d’Etat, est une insignifiance au regard du destin d’une Nation.» M. Seck dévalise aussi les conseils prodigués à Senghor à son arrivée au pouvoir par Serigne Bassirou Mbacké et par Serigne Babacar Sy. Le premier lui disait de veiller à «ce que les citoyens travaillent» et de les protéger «pour qu’ils jouissent du fruit de leurs efforts», tandis que le second prodiguait à Senghor,  «dans son action», de suivre sa raison et non sa passion.

Auparavant, le président de Rewmi est revenu sur le discours plein de sagesse de Amadou Makhtar Mbow, le 1er juin 2008. M. Seck le trouve révélateur d’«une piste qui, poussée plus loin, permettra peut-être le retour à un climat propice au dialogue national». Il rappelle que dans ce discours, M. Mbow avait clamé «haut et fort» la reconnaissance «sans restriction (de) la légitimité du président de la République et des pouvoirs établis». Qui plus est, Idrissa Seck cite l’ancien Dg de l’Unesco qui avait indiqué : «Et rien dans ces Assises ne sera fait pour empêcher cette légitimité de s’exercer selon la Constitution et les lois de la République.» Approuvant cette posture du président Mbow, Idrissa Seck lui suggère d’aller plus loin : «Rencontrer à nouveau le président de la République en vue de la participation de sa famille politique aux Assises, dès lors qu’est levé l’argument qui fondait son refus de dialoguer avec l’opposition : la reconnaissance de sa légitimité.»



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