Si l’envie de se présenter à la prochaine élection présidentielle le démange, aucun obstacle ne se dresse plus pour le leader de l’Alliance des forces de progrès. En effet, l’âge plafond (70 ans) que « certains » souhaitaient opposer, en termes de mesures de rupture, aux candidats pour la succession de Wade, n’entrera pas en vigueur en 2012. Car, en cas d’alternance au Pouvoir, cette question, encore à l’état de simple proposition, sera soumise à l’arbitrage du peuple, qui, à travers un référendum, se prononcera en dernier ressort.
Moustapha Niass, et ses militants, n’auront plus à se faire du mauvais sang, et pour cause. L’âge plafond (70 ans) opposé, en termes de mesures de rupture, aux candidats pour la succession de Me Wade par « certains » membres des Assises nationales, ne l’atteindra pas finalement. Du moins, pas lors de la présidentielle de 2012. En effet, cette proposition ne peut entrer en vigueur que lorsque le peuple sénégalais, à travers un référendum, l’aura approuvée. Ce qui suppose aussi qu’une nouvelle Constitution soit votée pour entériner ladite mesure. Interpellée sur l’épineuse question de l’âge plafond qui fait grincer des dents dans les rangs des initiateurs des Assises nationales, Madame Penda Mbow rassure : « il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Nous avons toujours privilégié le consensus », déclare-t-elle. Poursuivant, elle ajoute : « certes, on a discuté de la question de l’âge plafond, dans la commission Institution, mais ce n’est qu’hier (Ndlr : avant-hier) que la validation a eu lieu ». Mais, en réalité, il ne s’agit que d’une proposition, comme tant d’autres, et qui devrait être soumise aux Sénégalais, en cas d’alternance au pouvoir ». D’autant que, souligne l’Historienne, on peut bel et bien trouver un président de la République d’un certain âge qui soit meilleur qu’un jeune, et vice versa. Quid de la réunion d’urgence convoquée avant-hier pour extirper du texte la question de l’âge plafond, avant la restitution des travaux ? Penda Mbow se veut catégorique : « ce que vous désignez sous le vocable de réunion d’urgence ne l’est pas du tout. Ce qu’il y a, c’est que pour chaque document concernant un point donné, une réunion est organisée pour sa validation », soutient-elle. Et d’ajouter : « nous avons toujours procédé de cette sorte pour ce qui concerne toutes les décisions consensuelles ». Mieux, confie-t-elle : « parfois, pour prendre la bonne décision, on a souvent soumis certaines questions à des experts qui ne sont pas forcément membres des Assises nationales ». S’agissant du moral des participants aux Assises nationales, après la révélation de cette affaire liée à l’âge plafond, Penda Mbow déclare à qui veut l’entendre : « même si on a été surpris de voir ça dans les colonnes de votre journal, il n’en demeure pas moins que l’âge plafond ne peut, en aucune façon, saper l’ambiance bon enfant qui prévaut dans nos travaux ». Pour rappel, dans la partie concernant les mesures de rupture pour une nouvelle gouvernance institutionnelle, les initiateurs des Assises nationales ont aussi proposé que le futur successeur au Palais ne puisse plus être un chef de parti. Aussi, il lui est opposable les principes de révocabilité et de responsabilité. Tout comme son mandat de cinq ans ne pourra désormais être renouvelable qu’une seule fois, et aucun membre de sa famille ne pourra lui succéder immédiatement.
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