Dans un entretien à Radio France internationale (Rfi), le journaliste et ex- conseiller en communication du président Wade l’explique par la mobilisation dont ont fait montre les journalistes lors d’une marche il y a quelques jours, ajoutant que "3000 personnes manifestant à Dakar c’est plutôt rare".
Pour M. Sèye, Abdoulaye Wade est un "vrai politicien, qui est très soucieux de l’état de l’opinion ; chaque fois qu’il y a eu un mouvement de foule, il a préféré revenir sur une mesure, si importante fût-elle". Il a rappelé les violentes manifestations, le 21 novembre 2007, de jeunes commerçants ambulants à Dakar déguerpis de forces des principales artères du centre-ville de la capitale peu avant le tenue en mars 2008 du sommet de l’Organisation de la conférence islamique. Me Wade était vite revenu sur la décision administrative visant à apprêter la ville pour l’Oci, mais privant de fait des milliers de jeunes, la plupart issus des régions, de leur gagne-pain quotidien.
Par ailleurs, Chérif Elvalide Sèye pense que le limogeage il y a quatre jour de Farba Senghor est une "victoire" dans la mesure où celui-ci s’est fait le porte-drapeau de la lutte "supposée" contre une partie de la presse privée. Cependant, c’est une "victoire au moins momentanée", a tempéré le journaliste prévenant qu’il ne faut jubiler très tôt "parce qu’on ne connaît pas la durée de cette spirale".
Démis de ses fonctions de ministre des Transports aériens et de l’Artisanat il y a quatre jours, Farba Senghor a été entendu ce lundi par le Procureur de la République dans le cadre de l’enquête sur la mise à sac des locaux des journaux L’As et 24 Heures Chrono dans la soirée du 15 au 16 août dernier. M. Senghor serait désigné comme le commanditaire des forfaitures commises par des nervis.
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