Le Parti socialiste (Ps) est convaincu que le problème du Sénégal, depuis la survenue de l’alternance en 2000 à nos jours, demeure « l’absence de crédibilité de la parole publique ». Et cette faillite de la parole publique se manifeste, selon les socialistes, à travers le refus d’admettre la détérioration du cadre macroéconomique, la pauvreté dans le monde rural, la crise du système éducatif. Cette déclaration des socialistes a été faite hier, mercredi 12 décembre à l’occasion de leur réunion hebdomadaire de Bureau Politique.
Pour le Parti socialiste (Ps) qui était en réunion hier, mercredi 12 décembre le véritable problème dont souffre notre pays, depuis 2000, est à chercher dan l’absence de crédibilité de la parole publique. Sinon, dit-il, « comment comprendre qu’il (le Président Wade) refuse jusqu’à présent d’admettre la détérioration du cadre macroéconomique, le niveau élevé de l’endettement intérieur, la misère du monde rural, la pauvreté des masses urbaines, la paralysie des secteurs de production, la crise du système éducatif, l’érosion vertigineuse du pouvoir d’achat des ménages, le chômage chronique des jeunes, les difficultés présentement vécues par les paysans à cause d’une campagne de commercialisation désastreuse, etc », lit-on dans la déclaration.
Et les camarades de Ousmane Tanor Dieng croit trouver la raison de ce « décalage » entre le Sénégal de Me Wade et le pays réel. « Visiblement, Abdoulaye Wade, qui passe la majeure partie de son temps dans les airs, vit sur un nuage au point de se croire aujourd’hui encore en état de grâce », souligne la même source qui laisse entrevoir une petite lueur : « Heureusement qu’à l’opposé de ses déclarations destinées à la consommation extérieure, les populations lui rappellent quotidiennement la dure réalité du pays ainsi que l’ont récemment fait les populations de Touba ».
Pour les socialiste, « plus Me Wade s’obstine à nier la crise généralisée qui frappe notre pays, plus il s’obstine à refuser d’entendre les appels des travailleurs, des paysans, des pasteurs, des pêcheurs, des patrons d’entreprises, des enseignants, des étudiants, des élèves et d’en tirer les conséquences, plus il conforte les patriotes dans la posture d’un combat urgent à mener pour sauver le pays ».
Par ailleurs, le Ps souligne qu’au lieu de chercher avec les différents segments de la Nation des solutions durables de sortie de crise, Abdoulaye Wade cherche aujourd’hui refuge dans une querelle sémantique sans grand intérêt. C’est, du moins, la conclusion que le Parti socialiste tire de sa déclaration à propos des Assises nationales. « Qu’Abdoulaye Wade rejette l’idée d’Assises nationales, c’est son droit ; qu’il refuse d’y participer, c’est également son droit. Mais qu’il entretienne à dessein la confusion entre les Assises nationales et une conférence nationale relève simplement de l’escroquerie intellectuelle », avancent les camarades de Ousmane Tanor Dieng.
A ce sujet, le Parti socialiste a relevé au passage le complexe de légitimité dont souffre Abdoulaye Wade, en rappelant que la crise a largement débordé du cadre politique pour s’élargir à tous les secteurs de la vie nationale. « Pour cette raison, le dialogue politique auquel il appelle occulterait l’ampleur de la crise et mettrait à l’écart des pans entiers de la société tout aussi concernés par la situation nationale.
En conséquence, le Parti socialiste maintient son option résolue pour des concertations nationales et globales, inclusives et directes capables de déboucher sur des conclusions consensuelles au bénéfice du Sénégal et des Sénégalais », ont laissé entendre les socialistes.
Sur plan international, les camarades de Ousmane Tanor Dieng soutiennent que « Abdoulaye Wade s’agite dans une diplomatie exhibitionniste caractérisée par un forcing gênant et simplement motivée par la recherche d’un prix ou d’une médaille pour la paix. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que notre pays ait perdu tout son crédit sur le continent et soit déclassé au rang des Nations ».
Pour le Ps, « C’est le principal enseignement qu’il faut tirer de sa récente tentative avortée de médiation au Zimbabwé alors même que des initiatives sous régionales beaucoup plus appropriées et coordonnées par le Président sud africain Thabo MBEKI sont mises en œuvre pour renouer le fil du dialogue entre d’une part le Président Robert MUGABE et l’opposition zimbabwéenne et d’autre part le Zimbabwé et le Royaume-Uni ».
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