« M.Idrissa Seck bénéficie d’une liberté provisoire partielle et non d’un non-lieu. La Commission d’instruction de la Haute Cours de justice continue de faire son travail. Le classement sans suite de ce dossier n’existe donc que dans la tête de ceux qui veulent y croire ». Ces propos sont du ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy. La chancellerie tenait hier, mercredi un point de presse axé sur les revendications du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) et s’est faite le devoir de répondre à une interpellation des journalistes à ce sujet.
Revoilà les fameux dossiers des chantiers de Thiès 2004. Cette fois dans la bouche de l’une des voix les plus autorisées, celle du ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy. L’homme qui faisait hier, mercredi 11 octobre dans son bureau à la presse, pour l’entretenir de la version du gouvernement sur les négociations en cours avec le Sytjust, répondait ainsi à une question relative à cette affaire qui a tant défrayée la chronique. « J’aimerais rappeler d’abord que M. Idrissa Seck bénéficie d’une liberté provisoire partielle et non d’un non-lieu dans cette affaire. Le dossier des chantiers de Thiès n’est donc clos que dans la tête de ceux-là qui veulent le croire. Aucun jugement n’a été encore prononcé que je sache, encore moins un non-lieu décrété. Alors, pourquoi veut-on que ce dossier soit refermé ? » Et le ministre de la Justice de révéler que « la Commission d’instruction de la Haute Cours de justice poursuit ses investigations. Il lui revient d’émettre ses conclusions dans cette affaire. Tant qu’elle ne l’aura pas fait, nous en remettons simplement à ses déclarations. En toute indépendance, elle a octroyé une liberté provisoire à M. Seck. Il s’y ajoute que toutes les parties prenantes dans cette affaire qui devaient être entendues par les juridictions appropriées l’ont été. Nous attendons les réquisitoires des juges à ce sujet. Donc cette affaire suit son cours conformément à la loi ».
N’est-ce pas là un moyen d’éliminer un adversaire politique dangereux ? « Que non, Me Idrissa Seck est un citoyen comme tout le monde, par conséquent un justiciable parmi les justiciables. Il fait l’objet d’accusations graves, il doit en répondre devant les tribunaux. Il revient à la justice et à elle seule, de prouver sa culpabilité ou son innocence », répond Cheikh Tidiane Sy comme pour couper court.
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