Jeudi, les maires de la coalition Bennoo Siggil Senegaal sortie vainqueur dans les principales villes du pays lors des locales de mars 2009, se réunissent pour se prononcer sur la question des ordures mais aussi tous les autres dossiers jusqu’ici dans leur compétence que la présidence de la République s’est pourtant attribuée.
Il est loin cette période où peu après le cataclysme local infligé aux libéraux, le chef de l’Etat, à la télévision gouvernementale, la RTS, avait soutenu avoir compris le message des Sénégalais et qu’il ne ferait rien pour déranger le travail des nouveaux élus locaux mais qu’il allait les aider afin qu’ils atteignent leurs objectifs. Soit servir les populations au même titre que le pouvoir n’est sensé le faire.
Plus d’un an après, la réunion des maires présage plutôt d’haussement de ton sur « les cavalcades d’un pouvoir aux abois qui ne se gêne même plus pour opérer un mode opératoire digne des calendes grecques ».
Les visites de quelques ministres d’Etat, notamment KArim Wade et Bécaye Diop, dans de populeuses localités de la banlieue effectuées en solo ou en délégation aux couleurs et sonorités libérales, sans ombre d’un maire de Bennoo. « L’inélégance atteint son comble et les Sénégalais doivent ce manque de savoir-vivre et savoir-être par ceux-là qui doivent leur assurer une éducation ».
L’accaparement de tout devient ainsi le leitmotiv du pouvoir alors qu’il s’est montré incapable de résoudre la question vitale à l’économie soit celle de l’électricité, celle de la santé de ses populations, de l’éducation de ses enfants, celle des agressions de journalistes et meurtres de jeunes Sénégalais.
Le pouvoir si prompte à envoyer des gens en prison fait sa loi quand il s’agit d’aller cueillir dans ses rangs. La politique du un poids deux mesures est totalement libérale.
La nouvelle approche de la gestion des ordures du président de la République, les secours réservés aux indigents, le retrait du marché aux poissons à Pikine au profit de la primature, la question de la taxe de l’électricité qui relève d’une loi et non d’un décret ou une opinion présidentielle comme semble l’oublier le pouvoir libéral.
Tout ceci procède d’un plan certes, mais du niveau de bas de gamme qui renseigne dès à présent sur l’ambiance et la température qui prévaudront au Sénégal en 2011 et 2012.
Les Sénégalais ont intérêt à exiger de leurs hommes d’Etat plus de tenue et de retenue pour qu’ils ne pleurent pas eux-mêmes sur leur trahison.
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