Contre « le carnaval macabre à l’Assemblée nationale » : Les jeunes du Fss organisent une marche de sensibilisation le 8 novembre

« C’est peine perdue, si la liberté provisoire accordée aux jeunes socialistes a pour but de casser notre dynamique ». C’est toute la détermination affichée par les jeunes du Front Siggil Senegaal (Fss) qui se sont donné rendez-vous, ce matin, au Bloc des Madeleines pour demander une liberté « totale » à Malick Seck et Cie. Une mobilisation qui sera, d’ailleurs, pour eux, une phase test, car, ils comptent organiser une marche pacifique contre ce qu’ils appellent « le carnaval macabre à l’Assemblée nationale et contre les autres dérives monarchiques du régime de Me Wade ».

La liberté provisoire accordée aux jeunes du Parti socialiste n’enlève rien à la détermination des jeunes du Fss qui demandent beaucoup plus de justice, même s’ils se élicitent de cette décision de la justice. Toutefois, ils précisent, dans la foulée, que l’arrestation de Malick Noël Seck et Ce n’est que « pure diversion ». Ceci, eu égard aux dispositions des articles 10 et 52 de la Constitution.

Tout compte fait, les jeunes du Fss se sont donné rendez-vous au Bloc des Madeleines, ce matin pour demander que « justice soit rendue à leurs camarades, injustement arrêtés et au-delà, pour que la justice soit indépendante et protectrice des citoyens malmenés et humiliés en permanence par un régime arrogant et hyper complexé ».

Outre ce combat, les jeunes du Fss engageront un autre, le 8 novembre prochain. Il s’agit, selon eux de se dresser contre ce qu’ils appellent « le carnaval macabre à l’Assemblée nationale ». Allusion faite à la modification constitutionnelle et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. « La bataille interne du Pds ne nous intéresse pas, ce qui nous intéresse, par contre, c’est l’instrumentalisation de nos institutions », ont-ils précisé. Comme pour écarter toute idée de soutien à Macky Sall. Et de renchérir, « l’Assemblée nationale ne doit pas être une arme pour abattre un adversaire politique ». D’ailleurs, ils voient à travers la loi Sada Ndiaye, « une insulte au peule sénégalais ».

Dans un autre registre, les jeunes du Fss prennent « l’opinion nationale et internationale à témoin, en s’opposant à toute idée de report des élections locales devant se dérouler au mois de mars 2009 ». Ils ont, à l’occasion, laissé entendre que si cela se produit, « le pays sera ingouvernable, du moins, tant que Wade et ses fanfarons seront dans les sphères du pouvoir ».