Corruption avérée au Sénégal : Wade s’abrite derrière les Africains, pour nier les faits

Pour faire oublier les cas de corruption, devenus la règle au Sénégal, Abdoulaye Wade a profité de l’ouverture d’un forum régional de mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la corruption et le renforcement des capacités des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest, pour tout nier. Pour que tous ferment les yeux sur ce mal, qu’il entretient le premier, il s’est réfugié derrière l’Afrique, en invitant ses fils à refuser le qualificatif de « corrompus ». Une tentative d’aveuglement, vouée à l’échec. Le président Wade renoue ainsi avec sa manie de faire croire à ses vis-à-vis que ceux qu’ils voient n’est pas la réalité, mais son revers.

« Il faut qu’on se décomplexe, face à ceux qui nous font penser que nos pays sont corrompus. Je refuse cela, et je ne peux pas l’accepter’’, a martelé le chef de l’Etat. S’il était philosophe, le président Wade serait un nihiliste. Car, les faits sont là : n’est-ce pas lui qui avait offert un « cadeau » de près de 100 millions de nos rares francs à un fonctionnaire, loin de tout besoin financier, au moment où celui-ci s’apprêtait à quitter le Sénégal, où il servait. Son « cadeau » lui sera retourné devant la face du monde entier. N’y’a-t-il pas corruption lorsque pour prendre ses bains de foule, il paye des « militants » de circonstance, pour ne pas dire alimentaires ? Les marchés de gré à gré, qui sont devenus la règle au Sénégal, ne sont-ils pas relevés dans tous les rapports de l’Agence de régulation des marchés publics, et, régulièrement, de ceux des institutions internationales et des partenaires du Sénégal ? N’avait-il pas tenté de se voiler la face, après la sortie du département d’État américain, qui avait relevé l’ampleur du phénomène au Sénégal, en se livrant à un show médiatique, pour tenter d’humilier l’ambassadeur de l’Amérique au Sénégal ? Mais, immédiatement, les partenaires du Sénégal monteront au créneau, pour abonder dans le même sens que l’ambassadeur américain.

Wade veut cacher la corruption qui gangrène le Sénégal, du fait de ses dirigeants. Mais, il devra éborgner les Sénégalais et la communauté internationale, pour y parvenir. Car, il suffit d’ouvrir les yeux, pour voir les résultats de la corruption. Abdoulaye Wade qui distribue aujourd’hui, partout des millions, était poursuivi devant le tribunal pénal, pour une dette de moins de cent millions de francs Cfa. C’est celui même qui n’a pas hésité à troquer des terres d’une valeur de 100 milliards, pour se faire ériger une statue de 14 milliards. Il poussera le bouchon jusqu’à acquérir une petite partie, au profit de l’Ipres à 20 milliards, auprès de son homme Mbackyou Faye, etc.

En réalité, Me Wade s’abrite derrière les Africains pour nier la corruption, que dénonce l’Occident. D’ailleurs, en préférant développer des relations avec des pays moins regardants sur la bonne gouvernance, au détriment des anciens partenaires du Sénégal, qui tiennent à la bonne gouvernance, Wade semble opter pour la non transparence. Toute sa famille et ses proches sont devenus riches. C’est pour que son fils continue à amasser des fortunes, pour utiliser une partie du butin, dans une tentative d’acheter les consciences des Sénégalais, qu’il ne veut pas entendre parler de corruption. Il devra se mettre au-delà de ce monde-là. Car, les faits sont là. Il s’y ajoute que les Africains ne se laisseront ni utiliser, ni aveugler, par un président de 86 ans, que la presse africaine et occidentale assimile au dictateur Bokassa.